Adresse postale :
Paroisse NDBC, 140 rue
de Clignancourt
75018 PARIS
Téléphone :
01 46 06 35 41
Courriel :
contact@notredame
dubonconseil.fr
La paroisse
Les horaires
La communauté
Histoire
Contactez-nous
Chaque semaine nous publions l’éditorial de la feuille paroissiale.
13 septembre 2020
Vous connaissez sans doute cet épisode, car il est peu probable que depuis plus de cinq années que je suis avec vous je ne vous l’ai jamais raconté. Vous savez aussi à quel point l’histoire, et l’histoire de notre pays, est pour moi à la fois une source et une lumière qui nous aide aujourd’hui à profiter de l’expérience des anciens et à vivre aujourd’hui avec un peu plus de sagesse.
Pendant la Révolution française et la terrible guerre civile qu’elle engendra, l’histoire du général vendéen Maurice D’Elbée vaut la peine d’être rappelée et retenue aujourd’hui où la liturgie de ce dimanche nous invite, nous presse de pardonner à nos ennemis.
Le 11 avril 1793 eut lieu la bataille de Chemillé, opposant Bleus et Blancs, c’est-à-dire, l’Armée révolutionnaire à l’Armée catholique et royale. Malgré leur victoire, les Vendéens avaient subi des pertes bien plus lourdes que les Républicains, 400 de ceux-ci ayant également été capturés. Les Vendéens, éprouvés par leurs nombreux morts et voulant venger les habitants massacrés au village de Pont-Barré, voulurent exécuter leurs prisonniers. Ils se heurtèrent toutefois à leur chef D’Elbée qui, devant l’insistance de ses hommes, leur fit tout d’abord réciter le Pater Noster. Lorsque ceux-ci arrivèrent au « pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés », D’Elbée les arrêta : « Arrêtez ! Ne mentez pas à Dieu ». Ses soldats, tous paysans, très catholiques furent touchés par ces paroles et renoncèrent à leur vengeance. Tous les prisonniers furent sauvés et ce geste resta par la suite connu sous le nom de Pater de D’Elbée.
6 septembre 2020
L’évangile de ce dimanche, appuyé d’ailleurs comme de coutume par la première lecture (Prophète Ezékiel) aborde un sujet que nous ne souhaitons pas trop aborder : la correction fraternelle. C’est pourtant un sujet qui nous concerne tous, alors n’essayons pas d’y échapper : en famille, en couple, au travail, au patro, en paroisse, en communauté…
Comme nous n’aimons pas les tensions, nous préférons souvent oublier le mal plutôt que de le regarder en face pour y porter remède. Si nous faisions ainsi au plan physique ce serait catastrophique. Une maman peut-elle faire semblant de ne pas savoir que son enfant s’est fait mal ? La blessure bien sûr ne ferait alors qu’empirer. Comme dit le proverbe chinois (que je me permets de vous traduire) « Celui qui ne prend pas le temps de se soigner devra prendre le temps d’être malade ! » et c’est bien vrai. Les gens qui se targuent de fuir le médecin ne sont pas toujours ceux qui sont en meilleure santé.
Mais il n’y a pas que le corps qui puisse être blessé. Le cœur peut l’être aussi et profondément. Et ce qui le guérit c’est la vérité dans la charité, c’est le pardon aussi. Il est tout à fait normal que vivant ensemble, sur la même planète, dans la même paroisse ou le même appartement, il y ait des frictions, il ne faut pas s’en affoler, ni même s’en offusquer. C’est normal parce que nous sommes tous et toutes, vous comme moi, des pauvres. Et c’est le pardon, surcroit d’amour qui guérira les blessures et fera croître la charité.
24 août 2020
Chers amis, frères et sœurs bien aimés, une nouvelle fois la communauté chrétienne de Notre Dame du bon Conseil est durement frappée au cœur par une terrible épreuve. Nous venons d’apprendre, en plein été, la mort accidentelle d’un jeune animateur du patronage : David Tchaptchi, 17 ans. Ses parents, Sylvie et Jean-Pierre, son petit frère Uriel et sa petite sœur Eunice sont ravagés par la douleur et l’incompréhension d’une perte aussi brutale qu’inimaginable.
Ici, tout le monde connaît David, je ne parviens moi-même pas encore à parler de lui au passé. Les jeunes du patro en premier lieu bien sur et les animateurs soudés entre eux par l’amitié et leur foi en Jésus, mais aussi chaque paroissien habitué à voir ce grand et joyeux jeune homme servir la messe chaque dimanche, le vendredi soir également, un beau sourire ne quittant jamais ses lèvres. Toujours prêt à rendre service, à amener à la messe dominicale une personne du centre Robert Doisneau, ou à rendre tout autre service, avec le sourire, David restera toujours pour nous un modèle de gentillesse et de joie rayonnantes.
2 août 2020
Aujourd’hui tout se vend et tout s’achète. Les publicités de toutes sortes tentent de nous convaincre que le superflu, voire l’inutile, est devenu pour nous l’indispensable. Tout nous semble à portée de main, à portée de clic. On peut télécharger un livre, un film, une musique, pas encore son vin préféré ni un menu gastronomique, dommage… cela viendra sans doute. Nous voulons tout acquérir gratuitement mais ne rien donner. Notre monde est tout sauf un monde de gratuité, il n’en a que les apparences.
Devant tant d’offres, une offre illimitée pour satisfaire notre désir, il n’est peut-être pas inutile de s’interroger sur nos vrais besoins. Oui, de quoi avons-nous vraiment besoin ? Qu’est-ce qui va combler notre cœur, vraiment rassasier nos désirs qui semblent insatiables ?
14 juin 2020
Voici que nous célébrons ce dimanche la belle solennité du Corps et du Sang du Christ, la fête du très Saint Sacrement, la Fête Dieu ! De quoi s’agit-il ? Pour comprendre un peu mieux, qu’il nous suffise de nous rappeler qu’en ce jour, auparavant, on décorait les villes et les villages, on ornait les fenêtres et les balcons de fleurs, on dessinait sur le sol des motifs aussi magnifiques qu’éphémères avec des fleurs ou de la sciure colorée pour faire un véritable tapis pour laisser passer le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Comment cela ?
Oui, ce jour là, après la messe, le prêtre (tel le petit ânon de Jérusalem le jour des rameaux) sortait de l’église, portant l’Eucharistie dans l’ostensoir. Les servants portaient des lumières, les petits enfants jetaient des pétales sur le passage du Christ réellement présent sous les apparences de l’hostie, quatre adultes portaient fièrement le dais pour protéger le Seigneur. Et tout le monde suivait et était heureux, rempli d’une joie profonde et durable. Comme si tous semblaient dire et même crier en chantant aux riverains qui seraient passés à côté de l’événement : « Notre Dieu est au milieu de nous, Il s’est installé dans notre monde pour que nous ne soyons plus jamais seuls ! Mais ce n’est pas tout ! Allez venez avec nous et rejoignez la procession. »
7 juin 2020
En ce dimanche qui suit la solennité de la Pentecôte, nous avons la grande joie de célébrer la solennité de la Sainte Trinité. Mais ne nous y trompons pas, il ne s’agit pas d’une fête intellectuelle où nous serions invités à plancher, une fois par an, sur ce mystère qui dépassera toujours nos pauvres intelligences. Comme le disait l’ange à Saint Augustin, « Je parviendrai plus vite à vider la mer et à la mettre dans mon trou que toi à comprendre le mystère de la sainte Trinité. »
Non, soyons sérieux ! Nous sommes plutôt invités à ressembler à Moïse devant qui Dieu se dévoile, se révèle : il est « Le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité. ». Nous sommes invités à contempler ce Dieu qui est si aimable et qui nous aime tant. Avec Moïse nous pouvons avoir l’audace de dire : « S’il est vrai, mon Seigneur, que j’ai trouvé grâce à tes yeux, daigne marcher au milieu de nous. Oui, c’est un peuple à la nuque raide ; mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés, et tu feras de nous ton héritage. » Il est question d’héritage, parce que Dieu est famille, la sainte Trinité est une vie d’amour, une vie de famille et nous sommes invités à faire partie de cette famille.
31 mai 2020
Frères et sœurs bien aimés, quelle joie de célébrer, et de célébrer ensemble la grande solennité de la Pentecôte. Quelle joie d’accueillir dans l’Église Julia et Arturo deux de nos trois catéchumènes. Cette fête est comme le point d’orgue de notre année liturgique, le point culminant de l’histoire de notre salut. Ne passons pas à côté de la joie de ce jour. Que se passe-t-il exactement ? C’est assez simple, mais pour saisir cette simplicité, il nous faut entrer dans l’économie de l’amour. Oui l’histoire sainte des hommes avec Dieu est une histoire d’amour. Lui, nous aime depuis toujours et nous aimera toujours. Il ne sait quoi inventer pour nous rejoindre et nous prouver son amour.
Déjà le mystère de l’Incarnation nous laissait sans voix. Comment Dieu peut-il agir ainsi ? Se faire l’un de nous pour sauver le genre humain ? En mourant il prend sur lui notre mort et nos péchés pour nous délivrer de la mort et nous ouvrir les portes du ciel. Mais se tenir à nos côtés ne lui suffit pas, c’est en effet dans nos cœurs à chacun et chacune d’entre nous qu’il veut habiter, qu’il veut faire sa demeure. Chacun est appelé à être le Temple de Dieu, à être une église. Par le don de l’Esprit saint au jour de Pentecôte et reçu lors de notre confirmation, l’Esprit de Dieu habite en nous pour nous faire vivre en fils et filles du Père. Plus de place pour la tristesse. Les mots de saint Paul : « Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas. » (Romains 7 v19) n’ont plus le dernier mot même si nous ne doutons pas de leur véracité car l’Esprit saint vient au secours de notre faiblesse oui l’amour de Dieu a été répandu en nos cœurs par le saint Esprit qui nous a été donné. » (Romains 5 v5).
23 mai 2020
Joie de pouvoir rouvrir notre église à la célébration publique des messes. Joie de vous retrouver ! Quand on aime on ne compte pas paraît-il, mais on compte ce qui nous sépare de ceux qu’on aime. Pour ma part, j’ai compté et il fallait que cela s’arrête car je n’avais plus de doigts et cela faisait beaucoup trop… 10 semaines en effet sans la célébration de la messe dominicale communautaire. J’en profite pour remercier les ingénieurs qui nous ont permis de rester unis par notre chaine You tube. Nous maintiendrons pour l’instant la retransmission en direct des messes pour les personnes qui ne peuvent pas encore sortir de chez elles.
Pour la solennité de la Pentecôte, plusieurs messes seront proposées :
21 mai 2020
Aujourd’hui, quarante jours après avoir célébré la résurrection de Jésus Christ notre Sauveur, nous célébrons avec beaucoup de joie son Ascension, c’est à dire son arrivée dans le ciel. Mais quoi de plus normal, pourriez-vous me dire, que Dieu rejoigne le ciel ? N’est-ce pas là son séjour habituel ? Si ! Vous avez tout à fait raison et l’Incarnation restera toujours pour nous un mystère désarmant, Dieu s’est abaissé jusque là ! Il n’a pas fait semblant !
Mais il l’a fait pour nous exalter, jusque là ! En effet en ce jour c’est aussi la nature humaine qui est élevée à une dignité incroyable (au dessus de tout dit la collecte de ce jour et la prière après la communion notre nature humaine est déjà près de toi.) Oui, comme ce mystère est grand ! C’est toujours le mystère de l’Amour que Dieu nous porte, cet amour que nous ne méritons pas, cet amour qui ne dépend pas de nous, mais de Lui.
9 mai 2020
Ce lundi 11 mai, la date dont tout le monde parle ! « On va enfin pouvoir sortir ! » Certains voient cette date arriver, non sans quelques appréhensions, que je peux d’ailleurs partager. Comme pendant chaque jour de ces deux mois si spéciaux je voulais vous redire à quel point j’ai prié pour vous et à toutes vos intentions. Je sais que vous aussi avez prié et vous êtes ainsi joins à la prière de notre communauté religieuse.
Sortir c’est bien, mais pour aller où ? « Et bien au travail, pardi ! » me direz vous, « et puis faire les courses, respirer, aller voir les amis, la famille. » Tout cela est plus que légitime, c’est même vital, et cette période inédite nous a fait j’espère mieux réaliser que nous ne pouvons pas nous passer des autres. Jean-Paul Sartre a tristement écrit : « L’Enfer, c’est les autres. » ce confinement nous a prouvé le contraire, même si nous nous sommes frottés peut-être plus que de coutume avec nos prochains les plus proches jusqu’à en faire parfois des étincelles… Nous avons besoin des autres et pas avant tout économiquement parlant.
0 | ... | 80 | 90 | 100 | 110 | 120 | 130 | 140 | 150 | 160 | ... | 310