Ces deux histoires rejoignent la réflexion de Paul aux Corinthiens : « Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non ! le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis. » (1Co 15 v 19-20)
En ce mois de novembre, plus particulièrement consacré à la prière pour nos frères et sœurs défunts et ce qu’on appelle « les fins dernières », il n’est pas inutile d’accueillir une nouvelle fois la Parole de Dieu sur ce sujet essentiel de notre foi. Notre vie sur cette terre n’est pas la finalité définitive de notre existence. Dieu nous a faits pour la vie éternelle ! N’oublions pas les paroles de Notre Dame, à Lourdes, à la jeune Bernadette Soubirous : « Je ne vous promets pas d’être heureuse en ce monde, mais dans l’autre. »
Bien sûr, nous proclamons, haut et fort, notre foi chaque dimanche : « Je crois à la résurrection de la chair, à la vie éternelle » (Symbole des Apôtres) « J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. » (Symbole de Nicée-Constantinople) Mais serait-ce vraiment du temps perdu que d’accueillir de nouveau cette vérité de notre foi au plus intime de nos cœurs ? Comme je le disais dans mon homélie de la solennité de la Toussaint : Ne pas oublier que nous sommes faits pour le ciel, que nous sommes citoyens des cieux, nous aide à vivre d’une façon plus ajustée et épanouie notre séjour sur terre.
Penser au ciel n’est pas déprimant, c’est même tout le contraire. Les saints et les saintes que nous avons célébrés en une même fête le 1er novembre et que nous célébrons avec bonheur tout au long de l’année liturgique, sont ces amis qui nous accompagnent joyeusement, qui nous montrent par toute leur vie le royaume du ciel où se trouve le vrai bonheur. Ce royaume du ciel qui peut commencer ici-bas sur la terre si Jésus est avec nous, si nous acceptons de le mettre au cœur de nos vies.
Père Franck Zeuschner, sv
Crédit photo : Karolina Grabowska