L’accent est mis sur leur réaction. Le général syrien Naaman tombe littéralement à genoux et dépose en quelque sorte les armes devant le Dieu d’Israël : « Désormais, je le sais : il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël ! » Sa reconnaissance est si grande, que pour ne pas oublier le Seigneur quand il sera retourné dans son pays, il décide d’emporter une quantité non négligeable de la terre du pays d’Israël.
Les dix lépreux de notre évangile sont également tous purifiés par le Christ, mais d’une manière originale. Alors qu’ils avaient tous les dix fait un bel acte de foi en prenant la route pour faire constater aux prêtres leur purification, alors même que celle-ci n’était pas encore effective, un seul, un Samaritain, s’arrête en chemin pour retourner sur ses pas et remercier Jésus quand la guérison survient.
Et nous ? Savons-nous également nous arrêter, pour remercier le Seigneur. « Mais nous ne sommes pas lépreux, nous ! » pourriez-vous m’objecter. Non, nous ne sommes pas lépreux, Dieu merci, mais nous sommes pécheurs ! Pour nous sauver de la mort éternelle, pour nous purifier, Jésus a donné sa vie et chaque dimanche, à la messe, c’est ce sacrifice d’amour qui est rendu mystérieusement mais bien réellement présent. Le mot Eucharistie signifie justement rendre grâces. Comment ne pas être perpétuellement reconnaissants de tant d’amour à notre égard ?
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.
Par ses sacrements, par le baptême, par le sacrement du pardon qui nous rend la joie d’être sauvés, par son eucharistie, le Christ nous rejoint et nous sauve. Entrons dans cette dynamique de reconnaissance.
Père Franck Zeuschner, sv.
Crédit photo : Luis Quintero