Regardons autour de nous. Les médias ne nous parlent plus d’épidémie, une priorité semblant en chasser une autre. On nous parle de la guerre. Prier pour la Paix est en effet une véritable priorité : la paix internationale, entre les États, mais il y a aussi la paix au sein même d’une nation et la paix dans le cœur de chacun. Tout est lié.
Dans les actualités de cette semaine, je n’ai hélas pas entendu beaucoup de personnes s’élever contre l’extension du délai pour pratiquer un avortement en France passant de 12 à 14 semaines. Cette loi est passée comme une lettre à la poste. Je ne peux m’empêcher de repenser à la phrase de Ste Mère Teresa de Calcutta disant « tout pays qui accepte l’avortement enseigne à ses citoyens à recourir à n’importe quelle violence pour obtenir ce qu’ils veulent ». Loin de moi la prétention de juger quiconque sur ce grave sujet, mais notre société est coupable de rendre légitime un tel acte. Et si nous regardons notre propre cœur avec honnêteté, nous reconnaissons sans peine, qu’il est compliqué et malade, pour reprendre les termes même de la Parole de Dieu. (Jérémie 17 v 9).
Notre monde a donc un besoin urgent de guérison, notre cœur aussi. Le Carême est justement ce temps de guérison pour le monde. En laissant le Seigneur changer notre cœur, nous contribuerons à changer le monde. Voilà pourquoi nous devons entrer dans ce Carême, convaincus et même motivés, surnaturellement bien sûr, par cette urgence. La charité nous presse disait saint Paul aux Corinthiens (2Co v 5-14), oui que l’amour du Christ nous saisisse pour mieux réaliser à quel point Il nous aime.
Père Franck Zeuschner, sv
Crédit photo : Trung-Hieu Do pour le diocèse de Paris