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Être Curé ? C’est quoi en fait…

Pour répondre à cette question, j’ai cherché à la source, dans les textes officiels de l’Église Catholique c’est-à-dire le code de droit canonique, que j’ai trouvé dans la bibliothèque de mon prédécesseur. Permettez-moi de vous partager ce texte incroyable !

Canon 528
Le curé est tenu par l’obligation de pourvoir à ce que la parole de Dieu soit annoncée intégralement aux habitants de la paroisse ; c’est pourquoi il veillera à ce que les laïcs soient instruits des vérités de la foi, surtout par l’homélie à faire les dimanches et aux fêtes d’obligation, et par la formation catéchétique à dispenser ; il favorisera aussi les œuvres par lesquelles est stimulé l’esprit évangélique, y compris ce qui regarde le domaine de la justice sociale ; il apportera un soin particulier à l’éducation catholique des enfants et des jeunes ; il s’efforcera par tout moyen, en y associant aussi les fidèles, à ce que l’annonce de l’Évangile parvienne également à ceux qui se sont éloignés de la pratique religieuse ou qui ne professent pas la vraie foi.
Le curé veillera à ce que la très Sainte Eucharistie soit le centre de l’assemblée paroissiale des fidèles ; il s’efforcera à ce que les fidèles soient conduits et nourris par la pieuse célébration des sacrements et en particulier qu’ils s’approchent fréquemment des sacrements de la très Sainte Eucharistie et de la pénitence ; il s’efforcera aussi de les amener à prier, même en famille, et de les faire participer consciemment et activement à la sainte liturgie que lui, curé, sous la responsabilité de l’ Évêque diocésain, doit diriger dans sa paroisse, et dans laquelle il doit veiller à ce que ne se glisse aucun abus.

Canon 529
Pour remplir avec zèle sa charge de pasteur, le curé s’efforcera de connaître les fidèles confiés à ses soins ; aussi il visitera les familles, prenant part aux soucis des fidèles, surtout à leurs inquiétudes et à leurs deuils, en les soutenant dans le Seigneur, et en les reprenant également avec prudence s’ils venaient à faillir en quelque manière ; il aidera d’une charité sans bornes les malades, particulièrement les mourants, en les réconfortant avec sollicitude par les sacrements et en recommandant leur âme à Dieu ; il entourera d’une attention spéciale les pauvres, les affligés, les isolés, les exilés, ainsi que ceux qui sont aux prises avec des difficultés particulières ; il s’appliquera encore à soutenir les époux et les parents dans l’accomplissement de leurs devoirs propres et favorisera le développement de la vie chrétienne en famille.

Le curé reconnaîtra et soutiendra la part propre que les laïcs ont dans la mission de l’Église, en favorisant leurs associations à des fins religieuses. Il coopérera avec son propre Évêque et le presbyterium du diocèse, en travaillant aussi à ce que les laïcs aient le souci de la communion dans la paroisse et qu’ils se sentent membres tant du diocèse que de l’Église tout entière, et qu’ils participent aux œuvres qui ont pour but de promouvoir cette communion et les soutiennent.

Canon 530
Les fonctions spécialement confiées au curé sont les suivantes :

  1. l’administration du baptême ;
  2. l’administration du sacrement de la confirmation à qui est en danger de mort, selon le canon 883, n°3 ;
  3. l’administration du Viatique et de l’onction des malades, restant sauves les dispositions du canon 1003, paragraphes 2 et 3, ainsi que l’octroi de la bénédiction apostolique ;
  4. l’assistance aux mariages et la bénédiction nuptiale ;
  5. la célébration des funérailles ;
  6. la bénédiction des fonds baptismaux au temps de Pâques, la conduite des processions en dehors de l’église, ainsi que les bénédictions solennelles en dehors de l’église ;
  7. la célébration eucharistique plus solennelle le dimanche et les jours de fête d’obligation.

Rien que cela… Mais comme c’est beau ! Quel programme enthousiasmant ! Il y a juste un petit problème : mes limites, mes fragilités, mes péchés… Mais il y a aussi des secours qui me permettent d’envisager ces six prochaines années avec espérance et confiance.

Car tout d’abord, j’ai le bonheur d’avoir une communauté religieuse merveilleuse qui est chaque jour à mes côtés, dans la prière et l’apostolat : un vicaire et trois Frères, tous les quatre religieux de Saint-Vincent-de-Paul, au service d’un charisme d’une brûlante actualité dans un quartier populaire où le travail apostolique ne manque pas.

J’ai aussi le bonheur d’avoir des paroissiens que je connais depuis longtemps et qui m’ont fait un si chaleureux accueil, me proposant leur aide et l’assurance de leur prière.

J’ai encore le bonheur de participer activement à notre œuvre fondamentale pour ma Congrégation des religieux de Saint-Vincent-de-Paul : le patronage et le service des pauvres. J’ai pour cela le soutien d’une équipe d’animation du patronage et de bénévoles du pôle caritatif, qui font mon admiration et ma fierté.

Et j’ai surtout l’assistance indéfectible de Notre-Dame du Bon Conseil et de la Salette, de Saint Vincent de Paul et du Père Planchat, du Curé d’Ars et de Don Bosco, de Padre Pio et de Mère Teresa, sans oublier la petite Thérèse. Et c’est avec eux, mes compagnons du Ciel, que je vous bénis de tout cœur.

Enfin avec tous les religieux de Saint-Vincent-de-Paul, je vous propose de faire cette prière composée par le Père Le Prevost, notre fondateur avec les Frères Clément Myonnet et Maurice Maignen. Prions pour notre apostolat en faveur des pauvres, des ouvriers, des jeunes, des familles et des délaissés : « O bon Jésus qui après avoir créé l’homme êtes mort dans de si cruelles tortures pour le racheter, souvenez-vous que les âmes des ouvriers sont l’ouvrage de vos mains et leur salut le but de vos souffrances. Préservez-les, ô mon Sauveur, des embûches de du démon et de la séduction du monde. Daignez susciter, Seigneur, des âmes généreuses qui leur apprennent à vous connaître, à vous aimer et à vous servir, pour mériter de vous posséder éternellement dans le ciel. Amen »

Crédit photo : MART PRODUCTION (Pexels)