Privé

Adresse postale :
Paroisse NDBC, 140 rue
de Clignancourt
75018 PARIS

Téléphone :
01 46 06 35 41

Courriel :
contact@notredame
dubonconseil.fr

- La paroisse
- Les horaires
- La communauté
- Histoire
- Contactez-nous

Sainte colère

Parfois, reconnaissons-le, pour justifier nos accès de colère nous disons : « J’ai piqué une sainte colère ! » Nous devrions peut-être nous accuser simplement sans nous justifier en disant : « Je me suis mis en colère. »

La colère de Jésus dans le temple de Jérusalem nous interroge. Pourquoi en effet celui qui est doux et humble de cœur, artisan de paix, agit-il ainsi ? Jésus a-t-il simplement craqué et perdu la maîtrise de ses nerfs ? Pas du tout bien évidemment !

La colère est mauvaise quand elle n’est pas maîtrisée. Imaginez une maman qui surprend son petit enfant dans la cuisine approchant dangereusement sa main de la plaque électrique brûlante ou de la porte du four également dangereuse. Comment va-t-elle réagir ? En prenant cela à la légère et en plaisantant avec son enfant ? Bien sûr que non ! Elle agit avec force parce qu’elle aime son enfant et qu’elle tient à lui. Si le ton de sa voix reste trop doux, son enfant ne comprendra jamais qu’il s’agit d’un sujet vital. Mais c’est bien parce qu’elle aime son enfant qu’elle réagit avec tant de véhémence.

Alors si Jésus semble s’énerver aujourd’hui il nous faut peut-être regarder de plus près quelle en est la raison profonde et qui doit être plus qu’importante.
« Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » Voilà la raison ! Alors que notre Dieu nous aime au point de vouloir résider parmi nous, s’installer à nos côtés, voilà que les hommes s’habituent, ce qui est pire que tout, ils banalisent cette présence inouïe et du coup ne la respectent pas, la méprisent. Jésus nous rappelle qu’on ne badine pas avec l’amour et notre Dieu est amour. Oui l’amour n’est pas de la guimauve mais plutôt un feu. Quand on aime quelqu’un en vérité, on ne peut rester insensible au fait que celui qu’on aime trahisse notre amitié ou notre amour. Ce n’est pas de la grandeur d’âme que d’accepter une telle trahison c’est de la bêtise et cela révèle au fond que notre amour n’est pas véritable.

Alors acceptons de nous remettre en question. Comment nous conduisons-nous avec le Seigneur présent dans son temple ? S’il est certes présent dans son église, Il est aussi présent dans son Eglise… Il est présent dans chaque existence humaine qui est autant de temples. Avons-nous toujours à cœur, quand nous recevons le sacrement de l’Eucharistie par exemple, d’accueillir le Seigneur en son temple ? Comment traitons-nous notre propre corps et nos frères et sœurs qui sont également le Corps du Christ ?

Père Franck Zeuschner, sv.

Crédit photo : Rodolfo Clix (Pexels)