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Un Dieu qui s’attache

Sommes-nous attachés à Dieu ? L’évangile de ce dimanche nous parle, une fois de plus, des Pharisiens. Une fois de plus, ils semblent être sur la sellette, alors que, rappelons-le, ce sont des croyants, très scrupuleux, peut-être même trop c’est là le problème. Jésus leur reproche d’être plus attachés à leurs pratiques religieuses qu’à Dieu lui-même. Jésus ne nous encourage certes pas à cesser toute dévotion, à arrêter de prier, non ! Mais la vie spirituelle ne ressemble pas à une étape du tour de France où il s’agirait de pédaler pour rejoindre Dieu qui est très loin. Dieu était fort loin, c’est vrai, mais il a voulu se faire tout proche de nous. Cette proximité, composante de l’amour, a commencé bien avant la venue de Jésus en notre chair. « Quelle est en effet la grande nation dont les dieux soient aussi proches que le Seigneur notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l’invoquons ? » Oui, si nous ne le savons pas, il nous est rappelé que Dieu est attaché à nous, Il nous aime !

Il s’est même attaché au sens propre à nous par son Incarnation et en se laissant lier sur la Croix. En ce début d’année, ce mystère devrait nous remplir tous de joie et de confiance. « Il est avec moi, tous les jours, jusqu’à la fin des temps ! » Prenons quelques instants pour accueillir ce cadeau inouï. « Qui suis-je donc pour qu’il m’aime autant ? »

Nous réalisons alors que c’est à nous d’agir, la balle est dans notre camp. Il nous faut aussi répondre avec amour à tant d’amour. « Mettez la parole en pratique » nous dit saint Jacques dans la deuxième lecture. En essayant, courageusement, patiemment de vivre en enfants de lumière, en disciples de Jésus Christ, nous ne risquons pas d’entendre ce terrible reproche du Prophète Isaïe que Jésus cite en ce dimanche : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. »

Nous pouvons faire nôtre cette prière de la rentrée :

Seigneur, c’est dans la joie et la confiance
que je t’offre cette année qui commence
Que sera-t-elle pour moi ? Que me réservent tous ces longs mois ?
Autant de questions que je ne veux plus me poser.
Toi, tu connais les réponses, c’est le principal. Pourquoi vouloir deviner ?
Je t’offre ma bonne volonté
car tu as encore beaucoup de choses à me demander.
Je sais bien que je me heurterai souvent au découragement et à l’indifférence.
Mais si tu me donnes la force et ta grâce,
alors je te dis au début de cette nouvelle année :

Comme tu voudras Seigneur !
(Revue Prier, sept 2008)

Bonne rentrée à tous !

Père Franck Zeuschner, sv.