La formulation du credo, fondée sur les saintes écritures, éclaire très bien notre lanterne : « Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles : il est Dieu, né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père ». La question « Pourquoi m’appelles-tu bon ? » n’est-elle pas une catéchèse au sujet de la divinité du Christ tant pour son interlocuteur de l’évangile que pour nous aujourd’hui ? Dieu seul est bon. Or Jésus est Dieu. Donc Jésus est bon. L’appel à suivre Jésus n’est pas un appel à suivre un homme mais à cheminer vers Dieu et avec Dieu.
La vie chrétienne est un cheminement dont la finalité est l’union à Dieu. Les préceptes de la Loi constituent un canal qui nous permet de nous conformer à la volonté de Dieu. Les dix commandements sont comme un guide pratique pour celui qui cherche la voie du Seigneur. Mais il ne faut pas s’arrêter aux commandements comme s’ils constituaient par eux-mêmes une fin en soi. Ils sont plutôt une ouverture à l’amour de Dieu et à l’amour du prochain.
L’évangile de ce dimanche nous exhorte à trouver le Seigneur par-delà les commandements qui ne sont pas à observer pour eux-mêmes mais en vue de nous laisser transformer nous-mêmes en offrande agréable à Dieu, une offrande débarrassée de toutes sortes d’encombrements que représentent les richesses.
Il est nécessaire de revisiter notre relation avec les commandements de Dieu. Comment les vivons-nous ? Restons-nous dans une sorte d’observance qui ne relève uniquement que de l’ordre du devoir dont l’accomplissement aurait pour but, d’une part, un simple apaisement de conscience ; et d’autre part, une exécution extérieure de la loi motivée par la crainte du châtiment ? Ou, par contre, recevons-nous les commandements de Dieu comme un don qui fait grandir en nous son amour et qui, en retour, nous porte à être tout à Dieu ?
Être tout à Dieu : c’est cette seule chose qui manquait au jeune homme riche. « Vas, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres (…) ; puis viens, suis-moi ». Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Et toi, à ces mots (qui s’adressent aussi à toi aujourd’hui), que deviens-tu ?
Père Eric-Félix KAZADI, vicaire
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