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Si vous ne vous convertissez pas…

…vous périrez tous de même. Je ne sais pas trop ce que ces paroles de Jésus, que la liturgie nous offre en ce dimanche, vous inspirent. Comment les recevez-vous ? Elles sont certes difficiles, mais il est important de les entendre, de les accueillir. La conversion n’est pas une option facultative de la vie. Pour nous tous, sans exception, la conversion est à la fois urgente, vitale et permanente.

Urgente, car comme ces victimes de la barbarie de Pilate ou celles d’un fait divers que l’on rapporte à Jésus, l’effondrement de la Tour de Siloé, nous ne savons rien de la fin de notre vie. Nous savons certes qu’elle surviendra un jour, mais peut-être sans annonce particulière. Les événements douloureux qui nous atteignent depuis deux ans nous le rappellent cruellement. D’où l’importance d’être toujours prêts et de ne pas remettre à demain ni même au Carême prochain l’œuvre de notre conversion. Vivre dans cette perspective ne nous fera pas mourir avant l’heure, bien au contraire cette attitude nous aidera à mieux goûter la vie, sans passer à côté.

Vitale, car il en va de notre salut éternel. Ce sont des sujets qui nous mettent peut-être mal à l’aise, il n’y a pourtant aucune raison ! Ne pas penser, ou refuser de penser à notre destinée éternelle, nous acculerait à vivre comme des insensés, des fous, à un chauffard appuyant toujours davantage sur la pédale d’accélérateur sans savoir où il va et pire sans regarder où il va…

Permanente  : Ce serait une erreur de croire que la conversion est seulement pour notre voisin, mais pas pour nous, de ne pas se sentir concernés, comme si nous étions convertis une fois pour toutes. Pour cela regardons Jésus qui s’achemine vers sa Passion, vers le don total, libre de sa vie, pour sauver la nôtre. Comment peux-tu aller jusque-là Seigneur ? Comment peux-tu m’aimer jusque là ? Sans que moi aussi, à mon tour, je t’aime enfin davantage ?

Père Franck Zeuschner, sv

Crédit photo : Luis Quintero pour Pexels