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Semblable à un petit enfant

Quelle belle histoire que celle de Naaman. Ce général Syrien, atteint de lèpre, qui quitte son pays pour se tourner avec confiance vers le Dieu de sa jeune servante, le Dieu d’Israël.
Après un sursaut d’orgueil que le passage de ce dimanche ne nous raconte pas (cf Deuxième livre des Rois 5 v 1-13) il est finalement complètement guéri, ou plutôt purifié en un instant de cette terrible maladie qui le rongeait et le détruisait. Comme elle est touchante l’expression qui décrit son nouvel état : « sa chair redevint semblable à celle d’un petit enfant : il était purifié ! » Ces mots me rappellent la célèbre antienne grégorienne du deuxième dimanche de Pâques : «  Quasimodo geniti infantes… » « Comme des enfants nouveau-nés. » Cette expression est issue de la première lettre de saint Pierre (1P 2v2). Elle fait allusion aux nouveaux baptisés de Pâques, les néophytes, qui viennent de vivre une véritable renaissance.
Si la lecture de ce dimanche et l’Evangile nous présentent des lépreux, et des lépreux purifiés de leur maladie par une intervention divine, ce n’est pas seulement pour nous parler de cette terrible maladie très contagieuse qui isolait le malade, le séparait du reste de la société.

Vous le savez cette maladie, si réelle soit-elle, est aussi l’image d’une autre encore plus terrible : le péché. Le péché, véritable lèpre de l’âme, nous isole de nos frères et de Dieu, il nous anesthésie, comme pour la lèpre nous ne sentons même plus la douleur, je veux dire que nous nous habituons au mal sans trop arriver à le discerner du bien. Et nous sommes tous malades…
Mais la bonne Nouvelle, ce n’est pas que nous soyons tous malades… La Bonne Nouvelle, c’est que pour ceux qui reconnaissent leur état, s’ils se tournent avec confiance, avec foi vers le Christ, ils peuvent être eux-aussi être complètement purifiés et vivre de cette joie, de cette action de grâce de celui qui revient sur ses pas pour remercier Jésus.
Vous allez me dire : « Vous parlez trop du péché » c’est possible et c’est vrai qu’il n’est pas intéressant, mais peut être que nous avons un peu perdu le sens du péché. Nous ne voyons plus trop le mal, considérons que parce que nous n’avons ni tué ni volé le pardon de Dieu n’est pas pour nous. Mais par le baptême, dont le bain de Naaman est une image, Dieu nous a pardonnés, Il nous a rachetés. Ne perdons pas cet enthousiasme, cette joie se savoir pardonnés et aimés infiniment par le Seigneur. Restons semblables à des petits enfants.

Père Franck Zeuschner, sv