L’évangile de ce dimanche (Mc 13, 24-32) émet ce même son de cloche avec des images qui renvoient aux bouleversements cosmiques, signes précurseurs de la fin des temps : le soleil s’obscurcira, la lune perdra son éclat, les étoiles tomberont du ciel, les puissances célestes seront ébranlées. Cela devrait-il nous faire peur ? Bien sûr que non ; car ce n’est pas un évangile de la terreur qui nous est annoncé mais l’évangile de la Vie.
Les fins dernières inaugurent la création nouvelle où le Christ mènera à leur perfection ceux qui reçoivent de lui la sainteté (He 10, 14). Le temps de détresse ne sera qu’un moment éphémère (comme une douleur d’enfantement) qui laissera place au temps du salut. Alors les sages brilleront comme la splendeur du firmament. Les maîtres de justice resplendiront comme les étoiles dans les siècles des siècles (Dn 12, 3).
Les enseignements sur les fins dernières n’ont d’autre but que de nous tenir éveillés dans la foi, la prière et l’action. La foi comme croyance en Dieu de qui nous tenons la vie, le mouvement et l’être. La prière comme dialogue de cœur à cœur avec Dieu qui nous unit à lui. L’action comme effort libre et désiré de vivre dans la divine volonté par pur amour de Dieu.
Nous avons reçu de Dieu la triple faculté de l’intelligence, la mémoire et la volonté qui constituent en soi le soleil intérieur de notre âme. Grâce à ce don divin, nous pouvons discerner et désirer le bien. Nous pouvons accueillir la Parole de Dieu et la laisser nous transformer. Mais l’ennemi avec ses séductions s’attèle à tout détruire. N’ayons pas peur. Veillons et prions. Ne laissons pas le monde obscurcir notre soleil.
Père Eric-Félix KAZADI, vicaire
Crédit photo : Raul Koženevski (Pexels)
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