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Quand tout semble perdu

La liturgie de ce troisième dimanche de Pâques nous offre cette page magnifique de l’évangile selon saint Luc : «  L’apparition de Jésus ressuscité aux disciples sur la route d’Emmaüs  ». N’allons pas plus loin, arrêtons-nous quelques instants et prenons le temps de la relire. (Elle se trouve un peu plus bas de cette feuille ou au chapitre 24 v13-35 de votre évangile).
Une nouvelle fois, nous constatons qu’après la mort et la résurrection de Jésus, ses proches ne sont pas pris d’une ivresse contagieuse qui les ferait parcourir les rues de Jérusalem pour chanter des alléluias à n’en plus finir. Non, rien de tout cela. On peut tout trouver sans le coeur des apôtres et des disciples mais certainement pas la joie. Cette joie dont il est d’ailleurs tant question dans la liturgie de ce jour. En effet, c’est plutôt la peut, l’angoisse, le découragement, la révolte, le fatalisme, le grand vide, la désolation, la désespérance, le dégoût et le dépit. Le coeur des amis de Jésus est un vaste champ de ruines. Heureusement que tu es là Notre Dame !

Personne en effet à part elle ne peut comprendre pourquoi Jésus a vécu tout cela.
Tous pleurent mais, tout en respectant infiniment le maître ne comprennent pas et ne sont pas loin de se joindre à la remarque pleine de moquerie de ceux qui insultaient Jésus au pied de la croix : « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! » (Matthieu 27 v 42). Nous-mêmes reconnaissons le ne comprenons pas bien non plus. Qui oserait dire le contraire. Soit le sort de Jésus ne nous intéresse pas, ou nous ne nous sentons guère concernés, soit nous nous lamentons, tel le personnage de Molière, ne comprenant rien à la situation nous écriant : « Que diable allait il faire dans cette galère ? »
Tout le dialogue entre les deux disciples et Jésus qui ne se laisse pas tout de suite reconnaître. Si le curé de campagne de Bernanos se reproche un instant de la façon dont il a parlé à Madame la Comtesse (pour le salut de son âme pourtant) « J’avais voulu réchauffer d’un coup ce coeur glacé, porter la lumière au dernier recès (de sa) conscience… » Jésus lui va réchauffer progressivement le coeur froid de ses compagnons de marche par la mise en lumière des saintes Ecritures puis ensuite par le don de son Eucharistie, c’est-à-dire de son amour.
« Ne fallait-il pas ? » nous sommes au noeud non seulement de cet entretien mais
de toute la révélation. Nous sommes tout à fait d’accords pour que Dieu s’adresse à nous, qu’il nous vienne en aide aussi, mais pas par un moyen qui nous est étranger, pas par un moyen que nous mêmes n’aurions jamais ni choisi ni employé. « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » c’est à dire pour nous sauver. Que répondrions-nous à cette question de Jésus ? L’apôtre Pierre, quelques temps plus tôt aurait bien sûr répondu : « Certes non Seigneur, il ne faut pas, cela ne t’arrivera pas ! »
Mais aujourd’hui il répondra sans doute autrement. Non pas par une nouvelle assurance plein de suffisance mais dans l’autre sens : « Bien sûr il fallait ! » Il répond et chacun de nous sommes invités à l’imiter, en se jetant aux pieds du Seigneur en pleurant de joie et de reconnaissance.
Jésus nous sauve par le don total qui est le langage de l’amour véritable.

Offrons nous-aussi au Seigneur nos coeurs, nos coeurs découragés, blessés et contrits, nos coeurs qui se sont dépouillés de beaucoup de suffisance. Viens réchauffer et habiter nos coeurs de ton amour, de ta joie et de ta paix de Pâques.

Et puisque ce dimanche tombe le 26 avril, nous sommes heureux de confier notre paroisse à sa chère patronne : « Notre Dame du Bon Conseil ».Gardons cette belle dévotion. Je vous invite à lire en fin de cette feuille une présentation de cette dévotion.

Continuons à prier pour nos malades :
Le Père André a été hospitalisé à l’hôpital Bretonneau, il se bat avec courage contre la maladie, il tient bon.
Le Père Lucien, qui n’est toujours pas complètement tiré d’affaire.
Sylvain, Juliette, les résidents du centre Robert Doisneau.
Merci à tous !
Père Franck Zeuschner, sv.