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La fête du Ciel

C’est le 1er novembre 1950, quelques années après la terrible tragédie de la seconde guerre mondiale, que le vénérable Pie XII a voulu faire ce cadeau à l’Eglise que de proclamer solennellement le dogme de l’Assomption de Notre Dame.

​Pas moins de 800 évêques étaient présents dans la basilique saint Pierre pour entourer le pape. Les évêques du monde entier avaient d’ailleurs été préalablement consultés sur l’opportunité d’une telle définition. Bel exemple de collégialité ! 80% y étaient favorables mais aussi 83 000 prêtres, religieux et religieuses.

Cette définition tient en quelques mots : « Nous proclamons, déclarons et définissons, que c’est un dogme divinement révélé que Marie, l’Immaculée Mère de Dieu toujours vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire du ciel. »

​Voici le mystère que l’Eglise célèbre en ce jour : mystère d’espérance, d’amour et de bonheur. Remarquez que cette proclamation a été faite un 1er novembre, lors de la solennité de tous les saints, non un 15 août. Cette victoire de Notre Dame n’est pas seulement personnelle, avec elle, c’est toute l’Eglise qui est appelée à rejoindre son Seigneur, au ciel.

​Le ciel ! Il ne nous préoccupe pas tant que cela, ayons la franchise de le reconnaître. Certes, lors des obsèques d’un proche nous sommes bouleversés, nous réalisons que notre vie terrestre qui a eu un commencement un beau jour aura aussi une fin un autre beau jour. La mort, nous y pensons de temps en temps, mais la Vie, la vie éternelle ? Celle que nous professons pourtant chaque dimanche : « Je crois à la vie éternelle. » « J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir. » Mais ne prononçons-nous pas ces mots trop distraitement ?

​Le ciel nous préoccupe peu. Au nouvel an nous nous souhaitons une « Bonne Année et surtout une bonne santé ! » Mais elle a disparu, hélas, la belle formule quoi osait souhaiter : « Bonne année, bonne santé et le paradis à la fin de vos jours ! » C’est important, bien évidemment de prendre soin de son corps, mais pourquoi sommes nous si négligents, si légers parfois, pour ce qui concerne la santé de notre âme ? Notre crise sanitaire cache peut-être également une importante crise spirituelle. Nous vivons dans un monde qui refuse le ciel, qui est devenu allergique à son Créateur et Rédempteur.

​Un exemple parmi des milliers : il y a quelques jours, un grand hebdomadaire, plutôt favorable à la foi chrétienne, a parlé en première page du Père Olivier MAIRE, supérieur provincial des Monfortains, qui vient d’être sauvagement assassiné. Mais comme illustration de cette même page : la photo de belle taille d’un footballeur qui changeait de club…

​Ne pensez pas que je vois tout en sombre. Au contraire, mais c’est bien du ciel que vient la lumière. Cette lumière que le Seigneur veut répandre sur chacun et chacune d’entre nous. La terre, sans Dieu, se transforme bien vite en véritable enfer. N’oublions pas que nous sommes les fils et les filles bien aimés de notre Père, lui qui nous a donné la vie, nous accompagne à chaque instant de son amour, lui qui en envoyant son Fils unique nous a tout donné.
​La vie éternelle, est déjà commencée ! En ce beau jour de fête, demandons que les choses de Dieu nous préoccupent un peu plus, nous réjouissent davantage. Ce sont elles qui nous combleront. Chaque communion bien préparée fait descendre le ciel en notre âme.

​Que le Seigneur soit toujours la joie de notre cœur comme il a toujours été la joie de Notre Dame. Confions-lui nos peines et nos joies. Cette façon de vivre illuminera notre quotidien et nous pourrons chanter avec Marie : Magnificat !

Père Franck Zeuschner, sv.