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Chaque semaine nous publions l’éditorial de la feuille paroissiale.
7 juillet 2018
Je me suis toujours réjoui de voir les gens heureux, faire la fête. Ces jours-ci, maquillés aux couleurs de la France, des visages souriants arpentent les trottoirs ensoleillés de Paris. Tant qu’il n’y a pas d’excès et que l’ambiance reste bon enfant, c’est assez sympathique.
Si cet engouement n’est certes pas, et heureusement, comparable à celui des foules de l’antiquité se pressant dans les arènes pour voir s’entretuer les gladiateurs ou se faire dévorer les chrétiens par les fauves, je me dis quand même que beaucoup passent à côté du vrai bonheur. J’ai vu des adultes pleureur parce que leur équipe était éliminée de la compétition. Pleurent-ils également devant chaque enfant qui meurt, chaque innocent qui souffre, devant toutes les injustices et les atrocités de notre monde ? Une victoire de foot est-elle suffisante pour apporter la joie au monde ?
24 juin 2018
Ce dimanche, la nativité de saint Jean Baptiste éclipse le dimanche du temps ordinaire. Arrêtons-nous donc pour regarder celui qui nous montre le Christ. Toute la vie de Jean est en effet orientée vers celle du Sauveur.
Oui toute sa vie, et avant même sa naissance ! La naissance de Jean tout comme celle de son divin cousin résulte d’une grossesse miraculeuse.
Si Marie enfante sans connaître d’homme, Élisabeth connaît un homme, mais elle est stérile et a même passé l’âge d’avoir un enfant. Cette lourde épreuve a été portée pendant de longues années où les remarques peu délicates, voire même les moqueries n’ont pas dû manquer … Et voilà que contre toute attente, elle porte en elle un enfant selon la promesse faite par l’ange à Zacharie ! Les deux enfants nous le savons vont même se rencontrer, leurs mamans respectives semblent presque passer en second plan pour respecter cette rencontre inouïe de deux enfants intra-utérins ; c’est la rencontre de la joie. Quelle histoire ! Jean tressaille d’allégresse dans le sein de sa mère en rencontrant le Christ ! Avant même de naître il est prophète en nous indiquant Celui qui vient apporter la joie au monde.
17 juin 2018
Après les confirmations, les premières communions et les baptêmes la semaine dernière, nous sommes heureux en ce dimanche d’accompagner de notre prière et de notre soutien fraternel une dizaine de collégiens qui vont émettre leur Profession de foi solennelle.
Faire sa Profession de Foi, c’est quoi ?
C’est tout d’abord se retourner vers les quelques années déjà écoulées de sa vie, les regarder pour en rendre grâce au Seigneur. Il est important en effet de savoir dire « Merci » à Dieu pour tous ses bienfaits, quel que soit notre âge, quel que soit le chemin parcouru, Dieu l’a parcouru avec nous, c’est sûr !
11 juin 2018
Nous venons de célébrer la belle solennité du Sacré Cœur de Jésus. Notre église était hélas bien vide ce soir-là… heureusement que les quelques paroissiens fidèles de la messe en semaine étaient au rendez-vous et que quelques jeunes du patro étaient eux aussi bien fidèles à leur messe du vendredi. C’est impressionnant de voir ces jeunes faire ce bel effort et comprendre confusément que la messe en semaine c’est aussi quelque chose de très important, quelque chose dont ils ont besoin.
Quelle fête inouïe quand on y pense ! Dieu a un cœur et un cœur qui bat pour l’homme ! Qui aurait l’audace d’affirmer une telle chose ? Et bien c’est Dieu Lui-même, dans toute la Sainte Ecriture d’abord. Qui a compris cela a tout compris. Certes, cela nous dépasse infiniment et on ne peut tout comprendre, mais par pitié ne restons pas insensibles !
3 juin 2018
Quelle joie ce dimanche d’accompagner les enfants et les adolescents de notre paroisse qui vont recevoir pour la première fois de leur vie le sacrement de l’Eucharistie, c’est à dire le Corps vivant, ressuscité de Jésus Christ !
Non, nous ne rêvons pas ! Faut-il que Dieu nous aime pour nous offrir un tel présent, un cadeau qui ne vient pas seulement de lui mais qui EST lui-même. Oui, dans chaque église du monde, dans chaque tabernacle, Dieu est là ! Dans ces trois mots tout est dit : Il est là ! Il est là pour chacun de nous. Moyen incroyable mais vrai que Dieu a imaginé dans son immense amour pour nous rejoindre, pour être plus près de nous que simplement à côté de nous. Par la communion, Dieu vient en nous et nous sommes avec Lui et en Lui.
27 mai 2018
Cette phrase est celle d’un jeune enfant. C’est de cette manière qu’il parle de Dieu, qu’il ose Le définir. Il n’y a que les enfants pour trouver de telles formules, si percutantes, si profondes et si justes. Un Papa qui aime avec un cœur de Maman ! Aujourd’hui l’Eglise célèbre la fête de la Sainte Trinité. Il est rare que nous prenions un dimanche pour célébrer le Seigneur gratuitement, non pas tant pour ce qu’Il fait pour nous, mais pour ce qu’Il est en Lui-même.
Comme nous sommes dépassés ! Il ne s’agit pas de tout comprendre, de faire rentrer la grandeur de Dieu dans la petitesse de nos intelligences, nous ne le pourrons jamais ! Dieu est tellement plus grand que nous ! Et sa grandeur, c’est l’Amour ! Il ne cesse de nous le redire inlassablement tout au long de l’année liturgique. Pour nous, il naît, il souffre et meurt, pour nous il ressuscite, pas pour Lui. Mais Lui, qui est-il ? Au fond cela nous intéresse-t-il vraiment d’en savoir plus sur notre Dieu ? Quand on aime quelqu’un vraiment, on cherche à toujours mieux connaître l’être aimé. Est-ce notre cas ? Ou nous contentons-nous de savoir que nous le verrons un jour face à face quand, rassasiés de jour, ou pas, nous quitterons cette terre.
21 mai 2018
Cette solennité de la Pentecôte doit nous remplir de joie. Après Noël, puis Pâques, cette troisième fête centrale de notre année liturgique est comme un point d’orgue du mystère de l’Incarnation et de la Rédemption. En effet, par l’Incarnation Dieu se fait homme, l’un de nous. Par sa résurrection d’entre les morts il triomphe de la mort pour nous en délivrer. Malgré les apparences, elle n’a plus le dernier mot. Lors de la fête de l’Ascension, nous entendions Jésus nous redire : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. »
6 mai 2018
Cette phrase est célèbre. Vous ne la trouverez pourtant pas dans l’évangile ainsi libellée. Elle a été prononcée le 13 mars 2013, dans la chapelle Sixtine, lors du conclave, par un cardinal brésilien qui s’est adressé ainsi au futur Pape François, il nous raconte lui-même cet épisode : « Lorsque nous sommes arrivés au deux tiers des votes et que tous se sont mis à m’applaudir comme c’est l’usage, il (le cardinal Hummes) m’a embrassé et il m’a dit « N’oublie pas les pauvres ». Cette pensée est entrée là. Et soudain, j’ai pensé à François d’Assise (...) l’homme qui nous donne cet esprit de paix, l’homme pauvre. Ah, combien j’aimerais une Église pauvre pour les pauvres ! » C’est à partir de ce moment que le futur pape choisit le nom de François.
28 avril 2018
En cette deuxième semaine de vacances scolaires, nous avons appris une terrible nouvelle. Un jeune garçon du patronage, Titouan, 12 ans, a été victime d’un horrible accident de la circulation qui lui a coûté la vie.
Face à une telle nouvelle, tous restent sans voix. Jeudi dernier, lors de la fête de Notre Dame du Bon Conseil, patronne de notre paroisse et du patronage, une messe très émouvante a été célébrée pour le repos de l’âme de Titouan et pour ses parents anéantis par ce qu’ils vivent.
22 avril 2018
Ça y est notre curé recommence avec ses questions bizarres !
Comment cela ?
Ah, bonjour mon Père je ne vous avais pas vu venir.
Vous trouvez que ce n’est pas une question essentielle ?
Si bien sûr !
Vous pensez alors peut-être que la réponse est tellement évidente que le fait même de poser la question deviendrait chose incongrue ?
Euh, oui c’est un peu cela. Tout le monde ne veut-il pas être heureux ?
En effet. Mais sommes-nous capables de prendre quelques instants pour faire le point, pour voir si nous suivons toujours la bonne route ? Ne choisissons-nous pas parfois, moi le premier, des manière de vivre qui nous détournent ou nous éloignent du vrai, du grand bonheur ?
On ne peut pas non plus prier toute la journée ! et puis est-cela le vrai bonheur ?
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