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La lèpre moderne

Une nouvelle fois Jésus guérit, il va même faire plus dans l’évangile de ce jour. En effet la lèpre n’est pas une maladie comme les autres : extrêmement contagieuse, elle isole le malade du reste de la société et abandonne celui-ci à son triste sort, privé du secours et du réconfort de ses proches. Le malade voit son corps le quitter progressivement et inexorablement. La maladie elle-même anesthésie ses chairs, le malade est témoin impuissant de sa propre déchéance. Jésus ne rejette pourtant pas cet homme qui s’approche de lui et le supplie en tombant à genoux. Jésus ne craint pas de le toucher et lui dit : « Je le veux, sois purifié.  » Quand il est question dans l’évangile d’un lépreux qui recouvre la santé, on ne parle pas de guérison mais bel et bien de purification. Non pas que cette maladie soit honteuse, il n’est aucune maladie honteuse. La maladie est un mal, non une quelconque punition de notre conduite. Jésus pose justement sur le malade un regard de compassion de tendresse et d’amour, il veut le bien.

La lèpre qui, Dieu merci à presque disparu de la surface de la terre, presque seulement hélas, est aussi l’image, d’une autre maladie, encore plus grave, non pas une maladie du corps mais une maladie de l’âme, le péché, véritable lèpre moderne et de tous les temps. En cette période de crise sanitaire, tout le monde est équipé pour protéger son corps : masque, gel hydro alcoolique etc… Il est important en effet de prendre soin de son corps, mais notre âme, y pensons-nous également ? y pensons-nous autant, alors que nous devrions y penser encore plus ?

Le Carême qui commence ce mercredi va nous aider à remettre les choses en place. A remettre davantage le Seigneur à sa place dans nos vies, à se soucier un peu plus du bien des autres, à penser davantage à nous mais en vérité, à notre vrai bien, à notre destinée surnaturelle et éternelle. Prenons au sérieux ce carême ! Essayons de le regarder pour ce qu’il est réellement, un cadeau du ciel, un don de Dieu pour nous permettre de nous rapprocher de lui, de lui ressembler un peu plus, de nous accorder à lui, de nous laisser guérir car nous sommes tous des malades, nous purifier, car nous sommes tous des pécheurs.

Le Carême est un temps de liberté et de libération. Il nous prépare à fêter notre vraie libération, c’est-à-dire notre salut à Pâques. Alors, tous ensemble, avec nos frères et sœurs chrétiens du monde entier, entrons dans ce temps béni, avec enthousiasme spirituel et joie, les yeux fixés sur Jésus Christ, entrons dans le combat de Dieu ! Faisons notre possible pour prendre un bon départ en participant à une des messes du mercredi des cendres. A Noël, Dieu nous a comblé de son plus beau cadeau, lui-même, et si nous nous offrions aussi à lui en ce Carême ?

Père Franck Zeuschner, sv