Notre église est décorée par des centaines de petites lumières et chacune concoure à sa beauté. Chacune est l’image de cette venue de Dieu dans notre monde, notre monde froid et obscur, un monde qui meurt de manque de lumière et de chaleur. Ces enfants, en accomplissant cette douce démarche, sont aussi des petites lumières qui illuminent notre monde qui en a tant besoin. En se rapprochant de Jésus, ils nous éclairent à leur tour et nous réchauffent ! Nous en avons tant besoin !
Oui, ne nous le cachons pas, nous avons un cruel besoin de Dieu, et cette période de crise sanitaire, économique, sociétale nous le manifeste si nous acceptons d’ouvrir les yeux de notre cœur. Les crises, les épreuves révèlent à la fois la grandeur, les générosités mais aussi les petitesses, les mesquineries du cœur humain. On a vu, je veux dire chez nous dans nos rues, un artisan dénoncé parce qu’il avait eu le malheur d’entrouvrir son échoppe pour rendre service aux habitants et nourrir sa famille… Cela fait peur ! N’avons-nous pas plutôt besoin de nous entraider plutôt que de nous mettre ainsi des bâtons dans les roues ? Votre curé n’est pas parfait et il n’a de leçons à donner à personne mais ce monde fait peur et rappelle des périodes sombres de notre histoire encore récente.
Je préfère de loin regarder toutes les belles choses, car il y en a ! Je pense par exemple à la grande générosité des habitants de notre quartier la semaine dernière à l’occasion de la collecte annuelle de la Banque alimentaire. L’Association Clément Myionnet et le Frère Olivier, me chargent de vous remercier de votre bonté à l’égard des plus démunis : 1850 kg de denrées alimentaires ont été récoltés, soit le double de l’an dernier et 30% de plus que les années précédentes ! Bravo et merci.
Si nous nous préparons dans la joie à la célébration de la Nativité du Seigneur, c’est bien que nous attendons quelque chose de Lui ! Alors ce Noël devrait être encore plus fort que tous les autres. Crions vers le Seigneur pour implorer sa venue, avec le prophète Isaïe, avec Saint Jean-Baptiste : « Viens pour notre attente, ne tarde plus ! Pour notre délivrance, Viens Seigneur Jésus ! »
Retenons d’ores et déjà la journée du pardon du mardi 15 décembre, laissons le Seigneur nous rejoindre, préparons ses chemins.
Père Franck Zeuschner, sv.