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Chaque semaine nous publions l’éditorial de la feuille paroissiale.
14 mai 2023
L’évangile de ce dimanche laissera toujours sur leur faim ceux qui sont épris d’action, de faits éclatants et d’aventure. Rien de tout cela, Jésus ouvre son cœur à quelques heures de donner volontairement sa vie pour nous sur la croix.
Il nous convie pourtant à la plus grande aventure qui soit sur la terre : l’aventure de l’amour ! C’est le plus grand voyage au monde, celui qui nous conduit dans le Cœur de Dieu. Il ne s’agit pas d’un voyage forcé. Au royaume de l’amour en effet règne la liberté. Jésus nous propose son amour : « Si vous m’aimez… » « Celui qui m’aime… » Il fait même plus que de nous le proposer, il quémande notre amour, tel un fiancé mettant publiquement le genou à terre et attendant , inquiet, la réponse de celle qu’il aime, réponse qui va modifier le cours de toute son existence.
8 mai 2023
Comme chaque année, le pèlerinage des malades de Paris s’est déroulé à Lourdes la semaine dernière. Une douzaine de résidents du centre Robert Doisneau étaient de l’aventure. Comme l’an dernier, j’ai eu la chance de pouvoir les accompagner durant ces six jours. Nous étions un peu plus d’un millier avec en plus 250 pèlerins valides du diocèse accompagnés de leurs prêtres.
Les heures que nous avons vécues, les moments forts, la charité entre tous, tout ce que nous avons vécu là-bas nous ont fait vivre une expérience du ciel. Certains, pour qualifier ce que l’on vit au pèlerinage de l’ABIIF (Association des Brancardiers et Infirmières d’Ile de France) parlent du monde à l’endroit. C’est vrai qu’en retrouvant l’ambiance du métro parisien j’avais vraiment l’impression d’un monde à l’envers, où personne ne se regarde, personne ne se parle, personne ne fait attention à l’autre, à l’autre qui est transparent, inexistant… « Comment ne pas te louer ? » ai-je commencé à chanter dans cette foule hagarde.
29 avril 2023
Frères et sœurs bien aimés, vous savez que je n’aime pas quitter la paroisse, surtout le dimanche. Je ne la quitte pas totalement car je suis à Lourdes avec une douzaine de résidents du Centre Robert Doisneau qui sont des paroissiens, et des paroissiens d’honneur car souffrants. Et puis à Lourdes, je vous ai emmené dans mon cœur. Vos intentions de prières, vos inquiétudes, tout ce que vous portez je le confie à Notre Dame, elle, l’humble servante sur qui le Seigneur s’est penché, elle qui s’est elle-même penchée sur Bernadette, la plus petite, la plus fragile, la plus humble. Nul doute qu’elle ne peut être sourde à toutes nos prières.
15 avril 2023
L’évangile de ce deuxième dimanche de Pâques, que le saint Pape Jean Paul II a déclaré dimanche de la Miséricorde divine, nous présente l’apparition sublime de Jésus ressuscité à ses apôtres, au Cénacle, le soir de Pâques. Alors que ces derniers, verrouillés par la peur sont au plus bas, qu’il n’y ait, semble-t-il plus rien à espérer, après la mort de Celui qu’ils aimaient tant et en qui ils avaient mis tout leur espoir, Jésus lui-même vient les rejoindre pour les consoler, au sens le plus fort du terme, les combler de sa Paix.
Oui, Jésus est vainqueur de la mort, revenu victorieux du grand combat, du combat prodigieux comme chante la séquence du "victimae paschali laudes". Il est à la fois le nouvel Adam, chef d’une humanité nouvelle, et le nouveau Moïse nous faisant passer à travers les eaux de la mort, les eaux du baptême, vers la Terre promise qu’est la vie éternelle.
26 mars 2023
De deux choses l’une en effet, ou bien celui qui prononce de telles paroles est fou, ou bien il est Dieu, car Dieu seul est la vie et peut donner vie aux morts. Comme à son habitude, si Jésus prononce de belles paroles qui vont droit au cœur, il ne se contente pas de les prononcer. Jésus n’est pas un beau parleur. « Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » (1 Jean 3 v18)
19 mars 2023
Ce dimanche, nous réentendons le chapitre 9 de l’évangile selon saint Jean dans son intégralité. Jésus rencontre, puis guérit, un aveugle de naissance. Il apporte la lumière à celui qui, depuis toujours, vivait dans les ténèbres.
Déjà le Prologue de cet évangile présentait Jésus, le Verbe, comme la Vie et la Lumière des hommes. La semaine prochaine, avec la résurrection de Lazare nous verrons que Jésus est la vie des hommes.
11 mars 2023
Ainsi parle Jésus à la femme de Samarie, au pied du puits de Jacob. Elle arrive avec ses inquiétudes, ses problèmes quotidiens et Jésus va l’éveiller sur un besoin beaucoup plus profond, encore plus essentiel même que la soif ! Soif de trouver un sens à notre vie, soif de se savoir aimé. En allant puiser de l’eau, elle va rencontrer Celui qui est la Source de l’eau vive. Elle ne va plus le lâcher et toute sa vie va changer en un instant.
4 mars 2023
Ce sont, vous le savez, les mots de Pierre dans notre évangile de ce deuxième dimanche de Carême. L’épisode relaté est très particulier. Rares sont les films sur Jésus qui osent en faire mention : la transfiguration. Jésus vient d’annoncer à ses apôtres sa passion prochaine, sa mort à Jérusalem et sa résurrection, et voilà qu’il entraîne avec lui Pierre, Jacques et Jean pour une véritable vision de gloire. Il y a un lien très fort entre la passion prochaine de Jésus, annoncée, consentie, et cette vision du ciel. Jésus les comble d’une lumière presque insoutenable pour les aider à affronter les ténèbres terribles qu’ils vont devoir affronter.
19 février 2023
« Moi je n’aime pas le Carême ! » me déclarait à brûle-pourpoint une paroissienne il y a peu. Ne disait-elle pas tout haut ce que beaucoup pensent tout bas ? Je reconnais pour ma part qu’il m’est arrivé de dire, non sans humour, que je souhaiterai un Carême plus court et un Avent plus long… Tout cela pour dire que personne n’est attiré naturellement par une perspective d’efforts, de privations. Etre attiré de cette manière serait même en quelque sorte malsain. Et si le Carême ne nous dérange pas c’est peut-être que nous considérons qu’il ne nous concerne guère.
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11 février 2023
L’actualité est particulièrement lourde cette semaine avec un nouveau drame : ce terrible tremblement de terre, touchant la Turquie et la Syrie, dont on dénombre déjà plus de 25.000 morts sans compter les blessés, ceux qui n’ont plus rien, ni famille, ni toit et une nourriture plus qu’insuffisante…
Nous nous sentons à juste titre impuissants à les aider. Que pouvons-nous donc faire au-delà de l’émotion ? C’est déjà bien, me direz-vous, d’être attentifs et touchés du mal des autres. Car, apprenant quotidiennement des drames survenant à l’autre bout du monde, grand est le risque de ne plus les regarder que comme des spectateurs, pour ne pas dire des voyeurs… Portons-nous un regard chrétien sur l’actualité, en prenant vraiment dans nos prières le mal dont notre monde est accablé ? La célébration de la messe devrait être le lieu par excellence où l’on confie la misère du monde à Celui qui a pris sur Lui toute détresse et toute souffrance.