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Chaque semaine nous publions l’éditorial de la feuille paroissiale.
4 octobre 2015
Ces mots sont de notre Pape François à Philadelphie aux Etats Unis la semaine dernière à la Rencontre mondiale des familles. Il a livré son enthousiasme profond sur la famille. Les lectures de ce dimanche nous parlent justement de la famille : le récit de la Genèse, où Dieu institue le mariage, le psaume 127 louant le bonheur familial et l’évangile où Jésus réaffirme l’indissolubilité du mariage.
Le Pape lui-même commente notre première lecture : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2, 18). Nous pouvons ajouter : il n’est pas bon que la femme soit seule, il n’est pas bon pour les enfants, pour les personnes âgées, pour les jeunes, d’être seuls. Ce n’est pas bon. C’est pourquoi l’homme quitte son père et sa mère, et s’attache à sa femme, et les deux deviennent une seule chair (cf. Gn 2, 24). Les deux sont destinés à devenir un foyer, une famille.
Dieu n’a pas voulu venir dans le monde autrement que dans une famille. Il n’a pas voulu pour lui-même d’autre nom qu’Emmanuel (cf. Mt 1, 23). Il est « Dieu avec nous ».
La famille est la grande bénédiction, le grand don de ce « Dieu avec nous » qui n’a pas voulu nous abandonner à la solitude d’une vie sans les autres, sans défis, sans foyer.
27 septembre 2015
Une fois n’est pas coutume, cette année, la solennité de saint Vincent de Paul tombe un dimanche. Etant la fête principale des Religieux de Saint Vincent de Paul, elle prime sur la célébration du dimanche du temps ordinaire. Quelle joie donc de célébrer tous ensemble cette grande et belle figure de sainteté. Celui qu’on a appelé « le grand saint du grand siècle » ou « le géant de la charité » préférait se faire appeler humblement « Monsieur Vincent ».
Les religieux, pères et frères, qui animent cette paroisse et les patronages, se sont sentis appelés à un moment donné de leur vie, à suivre Jésus Christ en prenant le zèle et la charité de St Vincent pour modèle.
En effet, connaître saint Vincent c’est l’aimer. Possédant un véritable génie de l’organisation des œuvres de charité et un feu intérieur qui n’est autre que celui que le Christ est venu apporter sur la terre, son action est véritablement gigantesque : Il a créé les hôpitaux (hôtel-Dieu), l’œuvre des enfants trouvés, il donné à manger à ceux qui n’avaient rien, à Paris comme dans les provinces souffrant de la guerre, il a fondé les congrégations des Prêtres de la mission et des Filles de la charité (qui ont d’ailleurs œuvré sur notre quartier de nombreuses années). Pour l’Eglise catholique il a également été un véritable réformateur en rétablissant une vraie formation pour les séminaristes et les prêtres (certains ne connaissaient même plus la formule de l’absolution sacramentelle) il a veillé à la nomination de bons évêques et des centaines d’autres choses.
20 septembre 2015
Accueillir l’évangile de ce dimanche demande un effort réel. Grande en effet est la tentation de ne l’écouter que d’une oreille et de ne pas trop chercher à le comprendre. Un autre risque, dans lequel nous pouvons également tomber, serait de s’émerveiller des formules paradoxales de Jésus : « Si quelqu’un veut être le premier qu’il soit le dernier… » Sans chercher davantage ce que le Seigneur veut nous dire aujourd’hui. Jésus Christ ne fait pas de rhétorique. Il s’adresse à nous et nous sommes tous capables, si nous le voulons, d’accueillir ces paroles de lumière et de vie.
Alors de quoi s’agit-il ? Jésus voudrait-il nous dissuader d’avoir de l’ambition, de vouloir réussir ? Prônerait-il un nivellement par le bas ou la médiocrité et la tiédeur seraient reines ? Les enfants de l’école devraient-ils dorénavant employer leurs énergies à être les derniers ? Écoutons bien Jésus.
Il vient d’annoncer le mystère de sa passion à ses apôtres. Ceux-ci sont décontenancés. Ils ne comprennent rien à cette déclaration de leur maître et même la refusent. Mais réalisant que Jésus s’apprête à les quitter et qu’ils vont se retrouver seuls, ils songent peut-être à trouver un successeur. Le cœur de l’homme ne change guère avec les siècles. Cette convoitise, cette jalousie, cette rivalité que dénonce Saint Jacques dans la deuxième lecture auront toujours hélas une place de choix dans le cœur humain.
13 septembre 2015
Ce n’est pas sans émotion, que ce dimanche je deviens le nouveau curé de cette paroisse qui a une grande place dans mon cœur depuis longtemps.
Ce dimanche, pour mon installation canonique, nous serons dans la joie de recevoir une nouvelle fois notre vicaire général, Mgr Renauld de Dinechin. Il s’est montré un véritable Père pour nous lors du décès de notre cher Père Chéreau. Il a veillé sur notre paroisse avec une belle sollicitude paternelle, plusieurs s’en sont confiés à moi. En procédant à cette célébration il me transmet la confiance de notre archevêque qui me touche beaucoup.
Je voudrais également remercier tous ceux et toutes celles qui ont manifesté leur amour de la paroisse lors du décès brutal de son ancien curé ; les prêtres tout d’abord, le Père Vincent de Paul, le Père Jean-Luc et notre Père André, mais aussi le Frère Patrick, le Frère Rémi et le Frère Olivier. Je voudrais remercier tous les fidèles qui s’investissent avec compétence, courage, enthousiasme et générosité pour que la paroisse vive et rayonne Jésus Christ. Je ne peux non plus oublier le Père Gilles Pelletier, supérieur provincial de France des Religieux de saint Vincent de Paul qui m’a proposé à cette charge. Chacun se souvient de ses touchantes paroles le 31 octobre dernier. Père Gilles vous faites aussi partie de la paroisse !
Je souhaite aussi rendre grâce au Seigneur de m’avoir donné de tels parents et je recommande à vos prières ma chère maman. Merci aussi Seigneur, pour mes 22 années de sacerdoce passées à ND du Lys et à ND de Grâce et à toutes les belles rencontres que j’ai pu y faire.
6 septembre 2015
La semaine dernière a été celle de la rentrée scolaire. Ce jour-là, j’avais été invité à reprendre moi aussi le chemin de l’école, pour être présent au milieu des enfants, de leurs parents et des enseignants de l’école sainte Marie. Certains élèves avaient hâte de reprendre, de retrouver leurs camarades sans doute, soif d’apprendre probablement ? En tout cas je souhaite à chacun de garder ce bel enthousiasme et d’être courageux tout au long de cette nouvelle année.
Mais, nous le savons, LA rentrée scolaire est aussi suivie d’une rentrée pour de multiples autres activités. Pour les parents c’est même souvent un casse-tête pour arriver à faire rentrer dans l’emploi du temps de l’enfant, toutes les nouvelles activités, sportives, artistiques, les rendez vous médicaux etc. Parents, si vous avez du mal à tout organiser, rassurez vous ! Cela est impossible ! Je veux dire par là, et vous le savez aussi bien que moi, qu’il faut faire des choix. Et choisir… c’est renoncer. La difficulté consiste donc à bien choisir, en tenant compte certes des souhaits de l’enfant, mais aussi et surtout de ce qui lui est vraiment profitable, de ce qui est réalisable aussi. Il s’agit d’établir des priorités dans ses activités. La santé passe en premier bien évidemment, mais le catéchisme, qui prend soin de l’âme, ne devrait-il pas aussi occuper une place d’excellence dans l’emploi du temps de votre enfant ? Pourquoi en effet est-il si important d’inscrire son enfant au catéchisme ?
30 août 2015
Je ne peux oublier les rentrées scolaires de mon enfance, surtout quand j’étais à l’école primaire. Le cartable flambant neuf, la blouse, la trousse, le matériel de peinture et toute la panoplie du parfait écolier. Tout ce paquetage du savoir avait une odeur, un parfum, qui transmettait un certain enthousiasme pour reprendre le chemin des études. Hélas, le parfum de la rentrée ne durait que le temps de la rentrée et des quelques semaines suivantes.
Vous allez peut-être vous demander pourquoi ce petit délire digne de Proust et de sa célèbre madeleine, mais je crois que les adultes sont comme les enfants face à la reprise de septembre. Nous avons bien besoin de motivation pour tourner la page sur les bons moments des vacances, pour ceux qui ont eu la chance d’en bénéficier, et accepter d’affronter la rentrée. Alors, pour nous motiver, nous essayons de rêver ce que sera cette nouvelle année, au plan professionnel, familial, pastoral même. Peut-être certains même, inaugurant un nouveau poste, venant de déménager, sont un peu inquiets et se demandent secrètement ce que donnera cette nouvelle année. A ceux-là, dont je pourrais d’ailleurs faire partie, je crois pouvoir dire ce que cette année nous réserve, ce quelle sera.
31 juillet 2015
Depuis le 17ème dimanche du temps et durant cinq dimanches, la liturgie nous invite à prendre le temps d’écouter et de méditer le magnifique chapitre 6 de l’évangile selon saint Jean. La multiplication des pains, Jésus qui marche sur les eaux du lac et le discours de Jésus sur le Pain de Vie dans la synagogue de Capharnaüm, ces trois événements forment un tout. Il s’agit d’un enseignement des plus profonds sur le sacrement de l’eucharistie.
Où en sommes-nous de notre foi eucharistique, de notre vie eucharistique ? N’avons-nous pas tous besoin de raviver notre ferveur, notre amour en ce Dieu présent sous les apparences du pain et du vin ? Qu’il y a t il donc de plus grand que l’eucharistie ? Dieu ne se contente pas de nous faire un cadeau de grand prix, qu’il nous fait d’ailleurs gratuitement, Il se donne lui-même et renouvelle ce don d’amour à chaque messe célébrée sur la surface de la terre.
24 juillet 2015
En ce mois de juillet, les nouvelles de l’actualité semblent nous parvenir au ralenti. Non pas qu’il ne se passe rien dans le monde ni près de chez nous, mais les médias eux-mêmes souhaitent privilégier les vacances. On nous parle alors du tour de France, du sport ou de ce qu’il en reste…
Parfois aussi, Dieu merci, on s’intéresse ou se passionne pour l’essentiel. En effet, qu’il y a-t-il de plus grand, de plus beau, de plus sacré que la vie d’un être humain ? Chacun est unique, irremplaçable. Pour chacun, le Christ a donné sa vie par amour.
28 juin 2015
Frères et sœurs bien aimés, chers amis, c’est avec beaucoup de joie que j’ai accueilli ma nomination parmi vous comme curé de notre paroisse pour les six années à venir. Comme lors du jour de mon ordination, dans notre église il y a 22 ans, je me sens tout à fait dépassé par la mission que le Seigneur me confie mais je sais bien que la puissance de Dieu se déploie dans notre faiblesse et que Celui qui nous a promis d’être avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde sera donc là chaque jour.
19 avril 2015
A l’occasion du deuxième dimanche de Pâques, dimanche de la miséricorde, notre pape François a fait un beau cadeau à l’Eglise. En effet, il nous offre un jubilé extraordinaire de la miséricorde. Cette année jubilaire sera ouverte le 8 décembre 2015 (50ème anniversaire de la clôture du concile Vatican II) et se conclura le 20 novembre 2016 en la solennité liturgique du Christ Roi de l’univers.
De quoi s’agit-il donc ? Nous sommes tous invités à lire et à méditer la bulle d’indiction de ce jubilé (Misericordiae vultus : le visage de la miséricorde) mais nous pouvons d’ores et déjà comprendre que ce cadeau est à la fois pour les chrétiens et pour les hommes et les femmes du monde entier.
Pour les baptisés tout d’abord. Oui nous sommes invités à tourner toujours plus nos regards vers notre Dieu riche en miséricorde, notre Dieu qui est miséricorde. Cette miséricorde a un visage en la personne de Jésus Christ qui rend visible au monde l’amour miséricordieux et invisible du Père. Donc nous sommes tout d’abord invités à contempler cette miséricorde, à en vivre davantage. Elle est source de joie, de paix et de sérénité.
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