Il a conduit les pèlerins d’Erevan à Hovhannavank, Talin, Mastara, Gumri, Arevik, Haghbat, Sanahin, Dilijan, Gochavank, Haghartsine, au lac Sévan, à Ayrivank, Noratous, Khor Virap, Edjmiatzin, Garni et Guèghard et autres sites du patrimoine arménien. Des rencontres ont eu lieu avec des responsables religieux catholiques et apostoliques arméniens, ainsi qu’avec un maître sculpteur de khatchkars.
Vous pouvez découvrir de nombreuses photos de ce pèlerinage dans l’album photo du site.
Dominique, l’une des pèlerines témoigne :
"Lorsque La destination de notre pèlerinage 2013 fut annoncée, beaucoup d’entre nous se sont posé la question : l’Arménie ? Terre méconnue ? Mal connue ?
Accueillis le 23 octobre à Erevan par notre excellente guide, Nariné, nous avons senti que nous n’étions pas venus en touristes mais en « invités ». Malgré les conditions économiques difficiles, il y a en Arménie un grand sens de l’hospitalité.
Erevan, la capitale, d’un modernisme frappé au sceau de l’urbanisme soviétique, est marquée par le long hiver derrière « le rideau de fer » (70 ans). Quittant la ville pour les campagnes, l’Histoire nous interpella à chacun de nos pas. Terre de contact entre les civilisations, l’Arménie fut au coeur de la rencontre brutale entre l’Orient et l’Occident. Très attachés à leur Eglise, les arméniens sont fiers d’être les premiers à avoir adopté le christianisme en l’an 301.
Le pays est dominé par le Mont Ararat (situé aujourd’hui en Turquie). Cette montagne mythique où s’échoua l’Arche de Noé est un lieu où souffle l’Esprit, comme un phare.
Entre la vénérable cathédrale de Grégoire l’Illuminateur (évangélisateur de l’Arménie) à Erevan, le monastère de Sanahin, celui de Ketcharis, le contraste est saisissant. L’Arménie est un dédale de hautes montagnes majestueuses et de vallées, écrin naturel d’innombrables monastères à la silhouette romane ; minuscules chapelles isolées, joyaux d’architecture, ces églises avec leurs statures ramassées et leurs coupoles coiffées d’un toit conique si caractéristique font partie du paysage.
Conçue à la dimension de l’homme, l’église est la maison de Dieu mais aussi la résidence secondaire de chaque Arménien.
Trois rencontres ont marqué profondément mon pèlerinage :
Sur la colline de Tzitzérnakabèrd, le mémorial consacré au génocide perpétré par les Turcs en 1915. Planté d’arbres, le chemin vers le mausolée et le musée est chargé d’émotion.
Puis notre rencontre avec la Soeur Aroussiag et cet accueil émouvant des orphelins dont cette religieuse s’occupe et son témoignage poignant mais jamais larmoyant pour nous faire partager la détresse de ces enfants abandonnés.
Enfin, sur le lac Sevan, la « mer arménienne », la rencontre avec un jeune séminariste et son témoignage très pur. Sa foi rayonnait et irradiait.
Un grand merci à Thomas Wallut, journaliste spécialiste de la vie des « Chrétiens d’Orient » qui nous a aidés à comprendre l’histoire de ce pays. Cet amoureux des Khatchkars, ces « pierre-croix », témoignages lapidaires les plus parlants de l’identité arménienne qui parsèment la campagne en rangées ordonnées, au pied des églises ou isolées dans la campagne, fut un second guide.
Mais notre pèlerinage fut avant tout accompagné, entraîné et illuminé par le Père Philippe Mura grâce à ses homélies empreintes de grande spiritualité qui nous ont donné de la force et nous ont éclairé."