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Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme

Vers toi, Seigneur j’élève mon âme.
Mon Dieu je m’appuie sur toi

C’est avec ces mots du psaume 24, proposés comme antienne d’ouverture de la messe de ce premier dimanche de l’Avent, que nous entrons, avec toute l’Eglise, dans une nouvelle année liturgique.

Notre âme… y songeons-nous un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ou pas du tout… ?

Et pourtant, au plus profond de nous-mêmes, n’aspirons-nous pas tous à un supplément d’âme, pour reprendre la formule de Bergson devenue célèbre ? Nos âmes parfois suffoquent, n’arrivent plus à respirer, elles sont aussi sous-alimentées. Oh, notre corps nous y pensons, et nous n’avons pas tort. Nous devrions d’ailleurs avoir à cœur d’en prendre grand soin, de ne rien faire qui puisse lui nuire, de ne pas trop tirer sur la corde, de consulter le médecin sans attendre trop. Mais notre âme que faisons-nous pour elle ?

Elle est souvent le parent pauvre de nos existences et c’est bien dommage. Oui c’est dommage de vivre sans se servir de son âme, au fond, vivre ainsi, n’est-ce pas ressembler aux animaux ? Les animaux… on en parle beaucoup en ce moment. Certes nous devons les respecter, ne pas jouer avec leurs vies. Je n’entrerai pas dans la querelle actuelle sur la corrida, car personnellement je n’apprécie pas ce genre de spectacle mais si l’on me demandait mon avis à ce sujet je dirai que j’ai vraiment du mal à comprendre une telle société qui se débarrasse de ses petits enfants et qui semble même en être fier au point de vouloir changer ce drame en un droit et le voir inscrire dans sa Constitution.
C’est le monde à l’envers, et les descriptions apocalyptiques de la liturgie des semaines précédentes n’étaient du coup pas loin de ce que nous vivons déjà… Mais je m’égare !

Oui élevons notre cœur et tournons-le vers le Seigneur, comme la liturgie de la messe nous y invite !

N’entrons pas dans ce temps de l’Avent à toute vitesse, prenons notre temps. L’Avent n’est pas le Carême même si la couleur liturgique est la même.
C’est un temps de méditation, un temps où nous donnons plus de temps à la prière, à l’écoute du Seigneur, à un cœur à cœur avec Lui. Fixons-nous un objectif spirituel ! Quelque chose où je me pose un peu en Dieu, où je me repose en Lui.

Prenons également le temps pour la charité. J’en profite d’ailleurs pour remercier chaleureusement (surtout en ce mois de novembre) tous les bénévoles qui ont accepté d’épauler le Frère Alexis pour la journée de collecte de la Banque Alimentaire. Fixons-nous également un petit objectif de charité : accepter de perdre du temps (d’en donner donc) en parlant avec une personne seule. Passer un coup de fil à une personne que cela réjouirait, un petit service, ce que vous voulez, mais quelque chose.

Le temps de l’Avent nous prépare non pas seulement à ne pas rater notre Noël mais avant tout à faire naître le Christ dans cette étable où il veut vraiment venir : notre cœur, notre âme !

Alors ne perdons pas de temps, nous en avons hélas déjà tant perdu ! On parle beaucoup de calendriers de l’Avent : et si la vie de notre âme avait enfin une place dans notre agenda ?

Père Franck Zeuschner, sv

Crédit photo : Nubia Navarro (Pexels)