Une fois n’est pas coutume, cette année, la solennité de saint Vincent de Paul tombe un dimanche. Etant la fête principale des Religieux de Saint Vincent de Paul, elle prime sur la célébration du dimanche du temps ordinaire. Quelle joie donc de célébrer tous ensemble cette grande et belle figure de sainteté. Celui qu’on a appelé « le grand saint du grand siècle » ou « le géant de la charité » préférait se faire appeler humblement « Monsieur Vincent ».
Les religieux, pères et frères, qui animent cette paroisse et les patronages, se sont sentis appelés à un moment donné de leur vie, à suivre Jésus Christ en prenant le zèle et la charité de St Vincent pour modèle.
En effet, connaître saint Vincent c’est l’aimer. Possédant un véritable génie de l’organisation des œuvres de charité et un feu intérieur qui n’est autre que celui que le Christ est venu apporter sur la terre, son action est véritablement gigantesque : Il a créé les hôpitaux (hôtel-Dieu), l’œuvre des enfants trouvés, il donné à manger à ceux qui n’avaient rien, à Paris comme dans les provinces souffrant de la guerre, il a fondé les congrégations des Prêtres de la mission et des Filles de la charité (qui ont d’ailleurs œuvré sur notre quartier de nombreuses années). Pour l’Eglise catholique il a également été un véritable réformateur en rétablissant une vraie formation pour les séminaristes et les prêtres (certains ne connaissaient même plus la formule de l’absolution sacramentelle) il a veillé à la nomination de bons évêques et des centaines d’autres choses.
Comment un tel modèle pourrait-il ne pas nous inspirer ? N’y aurait-il pas un jeune, même un seul dans notre paroisse, prêt à accepter de marcher à sa suite ? Je n’arrive pas à y croire. Monsieur Vincent devrait tous nous inspirer, pour porter ce feu d’amour à ceux que nous rencontrons, quel exemple missionnaire pour notre paroisse à un moment où notre archevêque nous demande d’être tous des missionnaires. Méditons la belle phrase de St Vincent : « Il ne me suffit pas d’aimer Dieu, si mon prochain ne l’aime. »
Ce dimanche, nous accueillons avec joie le Frère Jean-Marie RUNGOAT qui célèbre avec action de grâces ses 50 ans de vie religieuse. 50 ans de fidélité dans ce choix qui paraît complètement fou à notre monde !
C’est en premier lieu la fidélité de Dieu que nous célébrons, car c’est Dieu qui nous permet jour après jour de lui rester fidèle.
Mais nous voulons également remercier ce frère qui a passé près de la moitié de sa vie religieuse au service des jeunes du patro du GAC. A l’époque, ils n’étaient pas toujours faciles… et j’en sais quelque chose. Et pourtant le frère Jean-Marie, discrètement, joyeusement, a collaboré avec le Père Chéreau et a œuvré pour l’éducation et l’évangélisation des jeunes de notre quartier. Le bien ne fait pas de bruit. Merci cher Frère !
Père Franck Zeuschner, sv