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N’oublie pas les pauvres !

Cette phrase est célèbre. Vous ne la trouverez pourtant pas dans l’évangile ainsi libellée. Elle a été prononcée le 13 mars 2013, dans la chapelle Sixtine, lors du conclave, par un cardinal brésilien qui s’est adressé ainsi au futur Pape François, il nous raconte lui-même cet épisode : « Lorsque nous sommes arrivés au deux tiers des votes et que tous se sont mis à m’applaudir comme c’est l’usage, il (le cardinal Hummes) m’a embrassé et il m’a dit « N’oublie pas les pauvres ». Cette pensée est entrée là. Et soudain, j’ai pensé à François d’Assise (...) l’homme qui nous donne cet esprit de paix, l’homme pauvre. Ah, combien j’aimerais une Église pauvre pour les pauvres !  » C’est à partir de ce moment que le futur pape choisit le nom de François.

« Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. » (Jean 12 v8) Nous connaissons tous cette phrase de Jésus et nous constatons tous les jours à quel point elle est juste. Notre paroisse ne se trouve pas dans un quartier aisé de la capitale et beaucoup de paroissiens travaillent dur et avec courage pour nourrir leur famille. Mais je pense que cette phrase du cardinal s’adresse aussi à nous : « N’oublions pas les pauvres. » Je suis émerveillé devant la charité dont plusieurs d’entre vous font montre pour visiter, aider et soutenir les plus pauvres, les plus isolés. C’est magnifique ! Mais la charité n’est pas seulement l’affaire de quelques-uns à la paroisse, c’est vraiment l’affaire de tous ! On ne peut pas tout faire, ni négliger son devoir d’état mais chacun peut et même doit faire quelque chose pour celui qui est plus démuni que lui.
Sur notre quartier, des personnes sont seules car personne ne va leur rendre une petite visite. Une visite cela ne coûte pas cher, cela ne prend pas beaucoup de temps, mais cela peut rapporter gros… aussi bien à la personne visitée qu’à celle qui la visite qui ne peut sortir qu’enrichie humainement et spirituellement d’une telle rencontre. Deux fois par mois, au sortir des messes dominicales, des bénévoles quêtent pour les pauvres, y pensons-nous ou considérons-nous que nous ne sommes guère concernés ? Ne pourrait-on pas donner au moins quelques centimes ? Chaque semaine des pauvres viennent à la banque alimentaire de la paroisse, que faisons-nous ? C’est sur une poignée de bénévoles, toujours les mêmes, que repose notamment cette distribution alimentaire, pas grand monde pour aider à installer la salle le jeudi soir, à décharger le camion le vendredi matin. A ce rythme-là, dans quelques années, cette distribution alimentaire ne pourra plus être assurée à la paroisse, ce serait bien dommage, car des pauvres, nous en aurons toujours !

Père Franck Zeuschner, sv