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Mais qu’est-ce que j’ai pu en faire ?*

Bilan de santé spirituel : Deuxième partie

Deuxième volet de notre examen spirituel en ce début d’année. Et merci à ceux qui acceptent de regarder ainsi leur cœur à la lumière de l’amour de Dieu.
Vous le savez bien, quand on va consulter pour sa santé, quel que soit le médecin, dentiste, ophtalmologue ou autre spécialiste, cela commence toujours, immanquablement par la même question « Vous avez votre carte vitale ?  » Et là, c’est la recherche, fébrile bien souvent, dans notre portefeuille ou notre sac à main, telle une chasse au trésor. « Mais qu’est-ce que j’ai pu donc en faire ? » Jusqu’au moment où, triomphant et soulagé nous mettons enfin la main sur ladite carte : « Je la tiens ! La voici ! »
La foi chrétienne n’est certes pas une affiliation à un organisme, un parti ou un club de je ne sais quelle activité. Le baptême, lui-même, n’est pas un laissez-passer qu’on pourrait arborer pour passer devant tout le monde et pour que toutes les portes nous soient ouvertes sans retard, surtout celle du ciel. Cette mentalité du baptême comme passeport pour le paradis peut nous faire sourire, mais elle peut parfois aussi nous rejoindre. Notre baptême, justement parlons-en, en ce jour de la fête du Baptême du Seigneur.

Quelle place a-t-il dans notre vie ?
Nous souvenons-nous seulement de la date de ce jour où nous sommes devenus enfants de Dieu et du lieu précis où nous avons reçu une telle grâce ?
Je sens tout à coup la fébrilité de tout à l’heure vous reprendre, mais ne me tendez pas votre carte vitale, ce n’est plus la question.
Pourtant notre baptême n’est-il pas tout aussi important que notre naissance. Sans la vie naturelle, certes nous n’aurions pu accueillir la vie surnaturelle que le baptême, nouvelle naissance, nous a donnée.
Et pourtant quel cadeau avons-nous reçu, même si nous étions nouveau-nés !

Ce jour-là, Dieu s’est installé dans notre cœur, pour nous faire du bien, pour rayonner dans notre âme. Cette vie ne s’arrête même pas avec notre mort. C’est la vie éternelle qui a commencé ce jour-là !
Vous vous souvenez peut-être du cri du Saint Pape Jean-Paul II lors de son voyage en France il y a près de 40 ans : « Alors permettez-moi, pour conclure, de vous interroger : France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? » Cet appel est tout d’abord une invitation à un questionnement personnel. Qu’avons-nous fait de notre baptême ?
Relisons, méditons ce texte magnifique de Saint Léon le Grand, pape du Vème siècle, tiré d’un sermon pour Noël : « Chrétien, prends conscience de ta dignité. Puisque tu participes maintenant à la nature divine, ne dégénère pas en venant à la déchéance de ta vie passée. Rappelle-toi à quel chef tu appartiens, et de quel corps tu es membre. Souviens-toi que tu as été arraché au pouvoir des ténèbres pour être placé dans la lumière et le royaume de Dieu. Par le sacrement de baptême, tu es devenu temple du Saint-Esprit. Garde-toi de mettre en fuite un hôte si noble par tes actions mauvaises, et de retomber ainsi dans l’esclavage du démon, car tu as été racheté par le sang du Christ.  »

Alors, vous l’avez compris, je vous invite à un petit exercice pratique. Si vous l’avez oubliée, recherchez la date de votre baptême et si possible le lieu, et pourquoi pas le prêtre qui vous a baptisé, vous pourrez prier pour lui au jour anniversaire de votre baptême que je vous invite à souligner, en famille mais aussi dans l’intime de votre cœur pour faire monter vers le Seigneur une vibrante action de grâces.
Ce jour-là, et à partir de ce jour-là le Seigneur nous répète inlassablement ces paroles incroyables mais vraies : « Tu es mon fils, ma fille, bien aimée. En toi je trouve ma joie ! »

Père Franck Zeuschner, sv

P.-S.

* de mon baptême bien sûr !