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Le poids de l’amour

« Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour. » Vous connaissez sans doute cette magnifique phrase de Saint Jean de la Croix qui va droit à l’essentiel. Si je me permets de vous inviter ainsi à penser au terme de votre vie terrestre, ce n’est pas pour mettre une ambiance malsaine, mais bien au contraire pour vous inviter à ne pas passer à côté de notre vie. J’ai toujours été marqué par une phrase de Victor Hugo, que j’ai déjà dû vous citer, disant que « le plus lourd fardeau, c’est d’exister sans vivre. ». S’il y a bien une chose certaine quand un nouvel enfant vient au monde, c’est que cette vie, un jour prendra fin. Et cette certitude n’enlève rien à la joie de sa naissance. Le vrai drame ce serait au contraire de gâcher sa vie, nous n’en avons qu’une.

Quand nous paraîtrons devant le Seigneur, il ne nous demandera pas si nous avons « réussi dans la vie », si nous avons gagné beaucoup d’argent, écrit des livres, fait avancer la science même si ces dernières choses sont tout à fait louables. Il nous demandera si nous avons « réussi notre vie », c’est-à-dire si nous avons aimés. Rappelez-vous la fresque du jugement dernier décrite par saint Matthieu à la fin de son Evangile.

Le texte de Saint Paul aux Corinthiens que nous entendons ce dimanche est plus que célèbre : l’hymne à la charité, qui fait fureur lors des célébrations de mariages ! Aimer ne signifie pas avant tout ressentir des choses agréables pour l’autre. Aimer est plutôt faire le choix libre et joyeux, jour après jour, de laisser l’autre passer devant soi-même. Comme le chantait saint François d’Assise :

« O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se retrouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
 »

N’attendons pas une minute de plus pour décider le plus fermement possible de remplir enfin nos vies de l’essentiel, du poids de l’amour. Jésus lui-même nous montre le chemin.

L’hymne à la charité de ce dimanche n’est-elle pas d’ailleurs un véritable portrait de ce dernier ?

Père Franck Zeuschner, sv

Crédit photo : Yannick Boschat (diocèse de Paris)