Le grand saint Bernard, pour nous le faire comprendre, distingue un triple avènement du Christ. Comment cela ? « Nous savons qu’il y a une triple venue du Seigneur. La troisième se situe entre les deux autres. Celles-ci, en effet, sont manifestes, celle-là, non. Dans sa première venue, il a paru sur la terre et il a vécu avec les hommes, lorsque — comme lui-même en témoigne — ils l’ont vu et l’ont pris en haine. Mais lors de sa dernière venue, toute chair verra le salut de notre Dieu et ils regarderont vers celui qu’ils ont transpercé. La venue intermédiaire, elle, est cachée : les élus seuls la voient au fond d’eux-mêmes, et leur âme est sauvée. Ainsi il est venu d’abord dans la chair et la faiblesse ; puis, dans l’entre-deux, il vient en esprit et en puissance ; enfin il viendra dans la gloire et la majesté. » Nous ne pouvons qu’admirer ces paroles qui réjouissent notre cœur. Oui, le Seigneur vient ! Il ne vient pas une fois pour toutes, Il est venu, Il viendra et Il vient à chaque instant de nos vies.
Alors préparer Noël, c’est bien, mais cela ne signifierait pas grand chose de nous réjouir de cette venue si nous n’avons pas à cœur de L’accueillir dans cet avènement plus caché, de tous les jours. Il vient ! dans le don inestimable de son Eucharistie, chaque dimanche, et plus si affinité… Il vient ! dans le sacrement de sa miséricorde (retenons la date du mardi 14 décembre : Journée du Pardon à la paroisse). Il vient dans la Parole de Dieu que nous accueillons, dans le frère ou la sœur qu’Il met lui-même sur notre chemin.
Père Franck Zeuschner, sv