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Jusques à quand ?

Jusques à quand continuerons-nous de rester sourds aux paroles de Jésus ? Jusques à quand encore passerons-nous à côté des véritables trésors d’amour dont le Seigneur veut nous combler ? Jusques à quand surtout vivrons-nous à côté de nous-mêmes au lieu de nous engouffrer, de nous réfugier dans les bras de notre Dieu qui s’ouvrent pour nous accueillir ? Jusques à quand enfin nos cœurs resteront-ils froids ou tièdes face au feu de l’amour divin ? Jusques à quand … ?

L’Evangile selon saint Jean est sans doute le livre de la Bible qui nous dévoile le mieux le Cœur de Dieu. Un jour, Jésus s’adressant à Sainte Faustine, lui a demandé lors de sa retraite de ne prendre aucun livre excepté l’évangile selon saint Jean. Jean est l’apôtre qui a laissé reposer sa tête sur la poitrine de Jésus, le soir du Jeudi saint, il est également le seul apôtre à avoir été présent au pied de la croix. Il a saisi et retenu, mieux que quiconque, les moindres battements du divin Cœur de Jésus, ce Cœur qui, ne l’oublions jamais, bat pour nous !

Alors prenons soin d’accueillir ces paroles de Jésus, ses ultissima verba, c’est-à-dire son testament spirituel, les paroles qu’il lègue à son Eglise.

Jésus nous invite à lever notre regard vers cette mystérieuse personne dont il annonce la venue. « Le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. » Rassurons-nous, les Apôtres n’ont pas compris grand chose au moment où Jésus s’adressait à eux en leur laissant ces paroles. C’est plus tard qu’ils ont commencé à comprendre que Jésus en partant leur faisait un don inestimable.

Dans quelques jours, nous allons célébrer l’Ascension du Seigneur, qui s’est déroulée le quarantième jour après Pâques et dix jours plus tard la magnifique solennité de la Pentecôte. Mais nos cœurs attendent-ils encore quelque chose de Dieu ? Nos cœurs sont-ils encore ouverts, assoiffés, telle une terre aride sans eau ? Alors que le temps pascal s’achemine doucement vers son terme dans deux semaines, allons-nous tout simplement reprendre nos habitudes comme si de rien n’était, comme si nous ne venions pas, préparé par le carême, de célébrer le mystère pascal ?

Le célèbre philosophe Nietzsche disait paraît-il : « Je croirai en Dieu le jour où les chrétiens auront des gueules de ressucités ! » Alors réfléchissons, ou plutôt contentons-nous de laisser réfléchir le miroir pour voir à quoi nous ressemblons. Jésus n’est pas venu en ce monde pour rien ni pour personne. Il est venu pour toi, pour moi, pour nous arracher de nos ténèbres et nous faire passer à son admirable lumière.

Père Franck Zeuschner, sv

Crédit photo : Jean-Michel Penot pour le diocèse de Paris