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Que ton règne vienne !

Nous connaissons bien cette invocation, nous la répétons, j’espère chaque jour, en reprenant la prière que Jésus lui-même nous a offerte : le Notre Père. Mais, reconnaissons-le, nous sommes bien distraits quand nous prononçons ces paroles qui ne sont sans doute pas celles qui nous parlent le plus dans cette prière. Que ton règne vienne ! De quoi s’agit-il vraiment ?

Oui le Christ veut régner, en nos cœurs, en nos vies en notre monde. Mais nous avons une telle conception de la royauté et plus largement de l’autorité que nous ne nous sentons que peu concernés par cette fête du Christ Roi de l’Univers. Nous vivons à une période de crise de l’autorité. La confiance a souvent été sérieusement érodée voire même brisée par ceux qui étaient détenteurs de l’autorité, donc d’un certain pouvoir. Cela n’est pas nouveau ! Qu’il nous suffise d’ouvrir l’Ancien Testament ou même un livre d’Histoire de France pour constater qu’il est plus difficile de servir les autres que de se servir soi-même. L’étymologie du mot ministre nous rappelle pourtant qu’un ministère est avant tout un service. Les abus de pouvoir dans tous les domaines : politique, éducation, santé, travail et même dans l’Eglise ont laissé des blessures durables.

La fête d’aujourd’hui n’est-elle alors pas dépassée ? Pas du tout, bien au contraire. Nous avons un besoin urgent de revenir à l’Essentiel. Si notre monde semble se fissurer, certains pans s’effondrer, il est grand temps de revenir à Dieu. Nous avons tout essayé en prenant bien soin d’écarter Dieu de tous nos efforts, et ceux-ci se sont soldés par un échec cuisant. Sans Lui, nous ne pouvons rien faire ! Sans Lui, ni notre monde ni nous-mêmes n’existerions. Alors ne pensons pas pouvoir être heureux et dans la paix en nous coupant de Celui qui est la source de la vie et du bonheur. Ce serait pure folie ! De quoi aurions-nous peur ? D’être heureux ?

Regardons le Christ ! S’agit-il de quelqu’un de malsain, de curieux, qui chercherait à faire de l’ingérence dans nos vies, à profiter de nous ? Est-ce ainsi que nous nous imaginons Celui qui se présente comme doux et humble de cœur, celui qui est le Bon berger, qui veut que ses brebis aient la vie et la vie en abondance ? Jésus ne s’est jamais couronné lui-même. La seule fois où il a accepté de l’être c’était, nous le savons, une couronne d’épines. Son sceptre ? Une branche de roseau. Son trône ? La Croix !
Son Royaume, qui n’est pas de ce monde, il veut le partager avec nous. Oh puissions-nous, nous aussi entendre, comme le bon larron, ces paroles : « Amen, amen je te le dis. Aujourd’hui, tu seras avec moi en Paradis. » Son Royaume nous le partagerons, si dès aujourd’hui, dès ici-bas, nous accueillons et servons le Christ, mystérieusement dissimulé en nos frères et sœurs, caché dans le plus pauvre.

Père Franck Zeuschner, sv.

Crédit photo : SevenStorm JUHASZIMRUS (Pexels)