Cette année, durant 10 semaines, incluant la Semaine sainte, la solennité de Pâques et celle de l’Ascension, il vous a été impossible de participer physiquement à la messe. « You Tube, c’est bien, mais la messe en vrai, c’est mieux ! » me confiait cet été une personne qui avait suivi nos « messes télévisées ». Et elle a bien raison. Si nous avons souffert hier d’être privés de ce qui nous fait vivre, aujourd’hui jetons-nous dans les bras et dans le cœur de Dieu ouverts pour nous accueillir et nous consoler.
Reconnaissons-le nous avons peur ! Il est tout à fait normal, certes, de s’inquiéter d’un danger qui arrive et il est sain de tout faire pour qu’il ne nous atteigne pas. Un enfant qui a peur sait bien ce qu’il doit faire, il court pour se réfugier, se blottir dans les bras de son papa ou de sa maman. Il ne s’isole pas, ne se renferme pas. Il nous est également impossible de vivre dans une bulle, un scaphandre. Ceux qui, à cause d’une maladie ont dû passer par cette terrible épreuve d’isolement vous diront qu’on ne peut pas vivre ainsi bien longtemps.
Vos prêtres sont là pour vous, pour vous donner le Christ, pour vous donner l’Eucharistie, pour célébrer la messe pour vous. Je ne pense pas qu’ils soient capables de supporter d’être empêchés de célébrer pour leurs fidèles une nouvelle fois.
Ce dimanche, nous sommes heureux et émus de retrouver les enfants et les jeunes qui se préparent à leur première communion. Ils auraient dû recevoir le Christ en juin dernier et le recevront finalement le mois prochain. Leur démarche n’est pas une simple formalité à accomplir, une étape de leur vie sociale, un rite pour devenir grands et obtenir une certaine reconnaissance de la société toute entière. Ils ont juste faim de Dieu, ils ont besoin de Lui comme chacun et chacune d’entre nous.
Alors « Venez à Jésus, venez vivre de lui afin de vivre pour lui ! » (Saint curé d’Ars )
Père Franck Zeuschner, sv