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Un nouveau saint parisien

Frère Salomon Le Clercq : fidèle jusqu’au martyre

Mort en martyr à Paris, en 1792, Salomon Le Clercq sera canonisé à Rome, le 16 octobre. Récit de l’histoire de ce Frère des écoles chrétiennes qui a donné sa vie pour le Christ.

Tous les soirs, la famille Le Clercq avait l’habitude de prier ensemble au pied d’un crucifix en ivoire. Un moment marquant pour le jeune Nicolas. Il témoignera plus tard combien l’exemple de ses parents a fait grandir sa foi. Né en 1745 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), dans une fratrie de onze enfants, il est le seul à être scolarisé chez les Frères des écoles chrétiennes, une communauté d’éducateurs qui offre un enseignement gratuit grâce à des donateurs. C’est saint Jean-Baptiste de La Salle qui a eu l’intuition, novatrice pour l’époque, de la fonder en 1680. Élève timide et appliqué, Nicolas a pour objectif de travailler plus tard aux côtés de son père, négociant. Il s’inscrit à un cours sur le commerce et se rend ensuite à Paris pour se perfectionner lors d’un stage.

« Ne plaire qu’à Dieu seul »

Un séjour qui va déstabiliser Nicolas. « Je ne suis pas fait pour vivre dans le monde ; la vue de tous les péchés qui s’y commettent trouble la sérénité de mon âme », confie-t-il dans une lettre. Il prend alors la décision, à 21 ans, d’entrer au noviciat de Saint-Yon (Seine- Maritime) et revêt, quelques mois plus tard, l’habit noir des frères. Devenu Fr. Salomon, il enchaîne les missions, dans divers établissements, comme enseignant, directeur de noviciat, économe et intendant. Cet homme efficace et humble, qui ne cherche à « plaire qu’à Dieu seul », comme il l’écrit, est appelé, en 1787, par le supérieur général des Frères des écoles chrétiennes, le Fr. Agathon, à devenir son secrétaire général.

Martyr de la Révolution française

La Révolution française vient bouleverser leur quotidien. En 1790, l’Assemblée nationale adopte la Constitution civile du Clergé – qui instaure notamment un système d’élection des évêques et des curés par des assemblées locales – et impose un serment de fidélité « à la nation, à la loi et au roi ». Fr. Salomon, comme la majorité des Frères des écoles chrétiennes, refuse de prêter serment et entre dans la clandestinité. En 1791, il est envoyé à Paris par le Fr. Agathon. Malgré la période tourmentée, il ne perd pas l’espérance. Le 15 août 1792, il écrit à sa sœur que « les tribulations que nous éprouvons ici-bas sont passagères, et la récompense que nous espérons sera éternelle ». Le soir-même, des révolutionnaires frappent à sa porte et l’emmènent à l’ancien couvent des Carmes (6e), transformé en prison. Restant ferme dans ses convictions, il est assassiné, le 2 septembre, aux côtés d’une centaine de prêtres, religieux et laïcs.

Le parcours de vie de ce martyr de la Révolution française est inspirant pour le Fr. Jean-Paul Aleth, frère visiteur des Frères des écoles chrétiennes pour la France : « Je suis frappé par sa fidélité à une décision libre de consacrer sa vie au Christ. À chaque fois, il a répondu positivement aux appels successifs pour diverses missions. C’est donc logiquement qu’il a choisi de rester fidèle jusqu’au bout, jusqu’au martyre. » • Céline Marcon

Source principale : Saint Salomon Le Clercq, de Christophe Carichon (éd. Artège, 2016).