Privé
Accueil > Vie de la paroisse > Éditorial > Un beau sourire vient de quitter la terre

Adresse postale :
Paroisse NDBC, 140 rue
de Clignancourt
75018 PARIS

Téléphone :
01 46 06 35 41

Courriel :
contact@notredame
dubonconseil.fr

- La paroisse
- Les horaires
- La communauté
- Histoire
- Contactez-nous

Un beau sourire vient de quitter la terre

Chers amis, frères et sœurs bien aimés, une nouvelle fois la communauté chrétienne de Notre Dame du bon Conseil est durement frappée au cœur par une terrible épreuve. Nous venons d’apprendre, en plein été, la mort accidentelle d’un jeune animateur du patronage : David Tchaptchi, 17 ans. Ses parents, Sylvie et Jean-Pierre, son petit frère Uriel et sa petite sœur Eunice sont ravagés par la douleur et l’incompréhension d’une perte aussi brutale qu’inimaginable.

Ici, tout le monde connaît David, je ne parviens moi-même pas encore à parler de lui au passé. Les jeunes du patro en premier lieu bien sur et les animateurs soudés entre eux par l’amitié et leur foi en Jésus, mais aussi chaque paroissien habitué à voir ce grand et joyeux jeune homme servir la messe chaque dimanche, le vendredi soir également, un beau sourire ne quittant jamais ses lèvres. Toujours prêt à rendre service, à amener à la messe dominicale une personne du centre Robert Doisneau, ou à rendre tout autre service, avec le sourire, David restera toujours pour nous un modèle de gentillesse et de joie rayonnantes.

Dans un premier temps, il nous faut surtout nous réfugier dans les Cœurs de Jésus et de Marie. Nous sommes incapables d’autre chose pour le moment. Prions pour la maman et toute la famille de notre très cher David. Prions pour David, afin que, si ce n’est déjà fait, le Seigneur l’accueille bien vite dans son Paradis.
Je laisse la parole à Cyril, animateur au patro et le remercie de nous autoriser à publier son magnifique témoignage. Nous vous tiendrons bien sur au courant de la date d’une messe pour notre cher David et sa famille.

Père Franck Zeuschner,sv

PS : Une cagnotte vient d’être mise en place par le patronage. Elle est destinée à aider la famille de David dans cette terrible épreuve. Pour en savoir plus : https://www.paypal.com/pools/c/8rUNE4s6bd

Le 16 août 2020, David est mort, son corps ne sera retrouvé que, le 17 aout, sur la rive d’une plage, inerte, sans vie, allongé sur le sable. Il n’avait que 17 ans, et cette même année il s’apprêtait à rentrer en fac de médecine.
Je me souviens dans la voiture, en direction de la colo à quel point il était fier et que nous mêmes étions fiers de lui. Cependant, le destin en a décidé autrement. (…) David, mon frère, à chaque fois que j’entends ton nom, mon cœur résonne, j’ai mal, j’ai froid et je regrette chaque instant où je ne t’ai pas suffisamment montré à quel point tu comptais pour moi. Je regrette de ne pas avoir pu être à tes côtés dans ce moment difficile de ne pas avoir pu te dire au revoir de ne pas avoir pu te serrer dans mes bras une dernière fois.
A la nouvelle de ta mort, je suis mort mon frère, comment ne pouvais-je pas mourir à l’annonce de ta mort ? Toi avec qui j’ai partagé plus de la moitié de ma vie : en colonies d’été, en colonies d’hiver, au patronage, à l’Eglise, sur les terrains de foot, en retraites, en pèlerinage. Printemps, automnes, étés comme hivers, années après années, nous avons grandi ensemble et vécu tant de vies à travers chacune de nos veillées ; tantôt voyageurs du temps, parrains de la mafia ou encore dieux grecs… Tu étais si doux, si patient, si serviable, attentif à autrui. Lorsque j’ai dû me faire opérer tu as prié pour moi, lors de mon accident, ton visage s’est décomposé, j’avais soif tu m’as donné à boire avant même que je ne te le demande, j’avais faim et tu m’as servi. Tu témoignais de ta foi par tes actes, tu étais l’amour silencieux sans extravagance ni excès.
Ton corps est mort mais je suis persuadé que toi David tu te trouves quelque part, de l’autre côté. Mon frère, là où tu es, j’espère que tu es heureux, car si tu es heureux, je suis le plus heureux des hommes. De toute façon c’est chacun son tour, si Dieu me donne de vivre jusqu’à 100 ans je te porterais dans mon cœur les 83 ans qu’il me reste à vivre, car le plus important c’est que nous nous retrouvions tous au même endroit toi, tous les gars du patro et tous ceux que l’on aime. Car l’amour, c’est tout ce qu’il y’a de vrai en ce monde, lorsque nous partons nous n’emportons rien, si ce n’est les prières de ceux qui nous ont aimés.

Cyril