La parabole que Jésus nous raconte en ce dimanche est surprenante. Le second fils peut paraître l’enfant modèle. Tous les pères rêvent d’entendre plus souvent cette réponse « Oui Papa ! » quand ils demandent quelque chose à leur enfant. Mais la belle parole n’est pas suivie d’effet, c’est même pire que si l’enfant avait dit non car quelque chose s’est abîmé de la confiance du père pour son enfant. Le premier, lui, rechigne mais finalement rendra le service. Nous aussi sommes enfants de notre Père du ciel et nous devons donc nous reconnaître dans un de ces deux enfants… Le père de notre parabole n’a pas un troisième fils qui dirait oui et qui rendrait le service. Cela tombe bien car nous ne nous reconnaîtrions pas en lui.
C’est notre conduite qui intéresse le Seigneur, parce qu’elle est le signe de la générosité de notre cœur, plus que nos paroles et nos belles déclarations. « Si le juste se détourne de sa justice, commet le mal, et meurt dans cet état, c’est à cause de son mal qu’il mourra. Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Il a ouvert les yeux et s’est détourné de ses crimes. C’est certain, il vivra, il ne mourra pas. » Sommes-nous justes ou méchants… ? Ne nous mettons pas trop vite une étiquette qui risquerait de s’envoler. Dieu, lui, ne nous met pas d’étiquette. Il veut que nous ayons toujours à cœur de faire le bien. « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. » Acceptons cette phrase et qu’elle nous réjouisse. Qu’elle nous encourage à être d’humbles et joyeux travailleurs à la vigne du Seigneur, à avoir toujours à cœur de conformer notre vie à notre foi, à nous accorder toujours plus à la volonté du Seigneur sur nous.
Père Franck Zeuschner, sv.
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