La première façon d’accueillir cet évangile est de reconnaître que Jésus a raison. Nous sommes fous ! Tous ! moi le premier. Nous nous mentons à nous-mêmes nous faisant croire que ces biens seront toujours avec nous. « Un linceul n’a pas de poches » dit un proverbe. Accepter de reconnaître les liens qui nous entrave, c’est déjà faire un pas pour nous en délivrer.
La première lecture est également d’une force incroyable : « Vanité des vanités, tout est vanité. » La seule chose que nous emporterons c’est l’Amour qui sera dans notre cœur au moment de notre mort. « Ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » La seule sagesse ne serait-elle pas la recherche de Dieu et le service de nos frères ?
Et puisque nous sommes dans une période de vacances, je me permets de citer un extrait d’une chanson de Jean-Jacques Goldman que vous connaissez peut-être. Elle s’intitule « Les Choses » et sonne il me semble très juste avec l’évangile de ce dimanche :
Si j’avais, si j’avais ça
Je serais ceci je serais cela
Sans chose je n’existe pas ;
Les regards glissent sur moi
J’envie ce que les autres ont
Je crève de ce que je n’ai pas
Le bonheur est possession
Les supermarchés : mes temples à moi.
Dans mes uniformes, rien que des marques identifiées
Les choses me donnent une identité...
Je prie les choses et les choses m’ont pris
Elles me posent, elles me donnent un prix
Je prie les choses, elles comblent ma vie
C’est plus « je pense » mais « j’ai, donc je suis ! » (…)
Père Franck Zeuschner, sv.