A moins d’un mois du commencement du temps du Carême, Jésus nous invite au réveil, à la prise de conscience, en un mot à la conversion. La conversion est une attitude permanente du disciple de Jésus. C’est toujours à reprendre, un peu comme un cap que le navigateur a à cœur de toujours garder. Tant qu’il n’est pas arrivé à bon port, il doit mobiliser ses énergies pour tenir ce cap. S’il est négligent, il risque de se perdre et il en est bien conscient. Et nous, de quoi sommes-nous conscients ?
Sommes-nous si convaincus que cela de l’urgence de la conversion ? Pour nous tout d’abord mais aussi pour tous nos frères et sœurs ? Dans la première lecture, Jonas ne se soucie guère du salut des autres, du sort spirituel et éternel des milliers d’habitants de Ninive. Il pense surtout à lui-même. C’est souvent, avouons-le, notre préoccupation principale. Dieu, Lui, se soucie de nous et de nous tous. La liturgie de ce dimanche ne cherche pas à nous effrayer, mais bien plutôt à nous réveiller. Nous dormons bien souvent… et dormir au volant peut être très dangereux. St Paul nous le rappelle : « Frères, je dois vous le dire, le temps est limité. » Il n’est pas un rabat-joie, bien au contraire, il nous invite à ne pas oublier que nous ne sommes pas faits pour vivre toujours en ce monde mais que nous sommes faits pour l’éternité bienheureuse. Les enfants que nous avons mis au monde sont de futurs citoyens du ciel.
Qui se soucie aujourd’hui du bien des âmes ? Je suis personnellement touché par les nombreuses messes pour les âmes du purgatoire qui sont offertes pour qu’elles soient célébrées à la paroisse, qui manifeste ce souci.
Acceptons d’accueillir cet appel à la conversion de Jésus : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’évangile ! »
Père Franck Zeuschner, sv.
Crédit photo : Manuel Torres Garcia (Pexels)
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