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Tout cela pour toi

Nous entrons avec toute l’Eglise dans la grande Semaine sainte, où Jésus nous invite à Le suivre dans ces heures douloureuses, ces heures de souffrance qui vont le mener à l’inéluctable, à la fin, à la mort. Cette mort pourtant n’aura pas le dernier mot, nous le savons et le célébrerons dans une joie profonde la semaine prochaine où j’espère nous serons aussi nombreux qu’aujourd’hui.
En tenant à venir avec nos rameaux à la main pour acclamer Jésus, mais aussi en le soutenant de notre présence, de notre amour au cours de sa passion, nous ne sommes pas de simples spectateurs guère concernés par ces événements. Nous ne sommes pas simplement venus pour le soutenir dans son épreuve, car au fond, cette épreuve, cette peine, ce châtiment incroyable et injuste que Jésus subit, ce n’est pas le sien.

Il est l’Innocent même. Ce châtiment… c’est plutôt le nôtre. Acceptons de le reconnaître. Comment cela ? Réécoutons le livre du Prophète Isaïe : « En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé… Or c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures nous sommes guéris  ». Isaïe 53 v4 et suiv. Alors nous pouvons pleurer sur Lui, mais pleurons aussi et surtout sur nous. Une fois n’est pas coutume, pleurons notre misère, non pas stérilement mais pour nous en laisser délivrer par celui qui vient justement dans le monde pour nous sauver. Sinon alors pourquoi donc aurait-il subi tout cela ?
Cette sainte semaine ne nous est pas offerte pour nous culpabiliser, mais pour nous délivrer de notre misère. C’est la Paix que le Christ veut apporter à chacun de nos, à chacune de nos vies.
Alors, cette semaine acceptons de prendre du temps pour Lui ou plutôt pour nous. Prenons un peu de recul sur toutes nos affaires, certaines ne peuvent-elles vraiment pas attendre un peu, pour une fois ? Ne fermons pas nos cœurs à l’amour que le Seigneur veut y déverser.
Belle semaine sainte à tous !

Père Franck Zeuschner, sv

P.-S.

La solennité de l’Annonciation du Seigneur que l’on célèbre chaque année le 25 mars est repoussée cette année à la fin de l’octave pascale (9 avril). En effet durant la Semaine sainte et l’octave de Pâques c’est la célébration du mystère pascal qui prime sur toute autre célébration.