Remarquez comme au temps de Jésus, les gens de cette contrée étaient assez primaires visiblement et très préoccupés par l’argent, certains pour vivre ou plutôt survivre, d’autres pour vivre dans l’opulence. On se rappelle d’un Lévi (notre saint Matthieu donc), d’un Zachée, d’un certain Judas aussi… Nous nous souvenons aussi de l’enfant prodigue de la parabole de dimanche dernier et de bien d’autres… Heureusement que nous, nous avons dépassé cela ! En deux mille ans, il y a eu le progrès, nous avons dépassé cette avidité cette soif de l’argent ! Hum… hum… Ne nous mentons pas plus longtemps à nous-mêmes, nous sommes comme les contemporains de Jésus et les hommes et les femmes de toutes les époques sans exception, c’est un sujet chaud, un sujet essentiel et il est bon de s’interroger sur la place de l’argent dans notre vie.
Nous vivons dans un monde qui voudrait nous faire croire que tout s’achète, qu’on peut obtenir tout en y mettant le prix, même l’amour. Le livre biblique du Cantique des cantiques s’interroge : « Un homme donnerait-il toutes les richesses de sa maison pour acheter l’amour, il ne recueillerait que mépris. » Oui nous avons à la fois perdu le sens de la gratuité, je veux dire perdu le sens de donner et de se donner gratuitement. Car de plus en plus, nous n’achetons même plus, nous voulons tout, tout de suite et même gratuit, en oubliant que certains ont payé très cher pour ce résultat. C’est notre génération du streaming. Vouloir tout obtenir tout prendre est dangereux. Tout d’abord parce que cela nous entraîne dans une course insatiable où nous risquons tout simplement de rater l’essentiel, mais aussi parce que préoccupés à prendre nous ne prenons plus le temps de donner à notre tour et surtout celui de recevoir.
Alors, en ce dimanche nous sommes invités à revoir où nous plaçons nos véritables investissements. Nous ne pouvons servir deux maîtres nous avertit Jésus. Qui voulons-nous servir vraiment ?
Père Franck Zeuschner, sv