Nous réentendons ce dimanche le récit extraordinaire et magnifique de la résurrection de Lazare par Jésus. Ce dernier miracle de Jésus, incontestable, va pourtant signer son propre arrêt de mort. Nous ne sommes pas devant une théorie, une hypothèse, nous sommes devant un fait. Jésus ramène à la vie un homme mort depuis quatre jours dont le corps commence déjà à se décomposer. La précision peut nous paraître déplacée, elle atteste au contraire de la véracité et du réalisme du miracle. Cette résurrection annonce aussi celle de Jésus lui-même, mais aussi chacune des nôtres.
Certes, nous rêvons peut-être de ne jamais mourir et de rester ici-bas éternellement, mais notre Dieu plein d’amour a prévu pour nous autre chose, de bien plus beau et de bien plus grand. Nous sommes faits pour le ciel.
En écrivant ces quelques lignes, comment ne pas penser au drame qui vient de toucher notre communauté paroissiale cette semaine. Nous venons en effet d’apprendre le décès tragique d’un enfant de 12 ans, Rayan. Il avait fait sa profession de foi en notre paroisse le 10 mai dernier et était scolarisé au collège saint Vincent. Notre prière émue et notre affection rejoignent ses parents accablés par une telle épreuve.
Les paroles de Jésus de ce dimanche gardent toute leur actualité, toute leur lumière, même si les ténèbres restent bien présentes dans notre monde.
Père Franck Zeuschner, sv