Mais recevoir cette lumière et cette joie demande de la part de chacun un accueil, c’est pourquoi l’annonce du Royaume est indissociable d’un appel à la conversion. Car Jésus ne vient pas apporter une doctrine, une sagesse, une gnose, ni même une morale d’ailleurs. Ce qu’Il vient apporter : c’est Lui-même. « Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté » Le disciple de Jésus est donc celui ou celle qui s’engage à la suite du Christ, qui met résolument, courageusement, ses pas dans les pas de Jésus.
On ne peut pas servir deux maîtres et marcher à la fois dans la direction que le Seigneur nous indique et dans son opposée. C’est impossible ! Il faut choisir notre chemin.
Et le Chemin pour nous, c’est Jésus lui-même. Suivre le Christ… C’est ce que font les apôtres quand ils sont appelés par le maître. Ils le suivent : promptement : « aussitôt », totalement, sans conditions : « laissant leurs filets, la barque et leur père ».
Oui la vie chrétienne n’est pas autre chose que de se mettre en route pour suivre Jésus, de tout notre cœur, lui accordant toute notre confiance. Les apôtres ne discutent pas, ne « négocient pas » avec Jésus. « Me voici » disent-ils eux aussi, leur obéissance faisant suite à la propre obéissance de Jésus à son Père.
Où en sommes-nous de notre chemin à la suite de Jésus ? Il peut être bon, surtout en ce début d’année de se poser ou de se reposer la question, tant est grand le risque de s’arrêter en chemin et d’en emprunter un autre… Sommes-nous toujours en train de suivre le Christ ? Ce n’est pas le Baptême qui fait le chrétien, pardon si je choque. Beaucoup de chrétiens pensent que le baptême nous donne un billet pour le paradis. C’est vrai mais un peu plus subtil que ce que l’on peut penser. Alors, en route à la suite de Jésus !
Père Franck Zeuschner, sv
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