Mais alors pourquoi devrions-nous être joyeux ? Pour faire bonne figure et dissimuler une tristesse intérieure ? Car il y a toujours des sujets de souffrance autour de nous…
Notre joie, c’est le Seigneur ! « Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a vêtu des vêtements du salut, il m’a couvert du manteau de la justice… » clame le prophète Isaïe dans la lecture de ce dimanche. Oui notre joie, c’est que Dieu s’intéresse à nous, qu’il n’est pas insensible à toutes nos douleurs et qu’il nous rejoint pour nous en délivrer et nous combler de ses bienfaits bien au-delà de nos plus folles espérances. Réalisons-nous à quel point les mots du prophètes sont forts ? : « Il m’a envoyé annoncé la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé. » Ces paroles m’ont toujours fortement touché. On se souvient de la grâce accordée à Thérèse la nuit de Noël, on se souvient également, la même nuit, de la conversion de Paul Claudel. Et nous ? Quelle grâce attendons-nous, de quelle grâce rêvons-nous ? Qu’allons-nous demander à Dieu pour Noël ? N’aurions-nous pas nous aussi le cœur brisé ? Le don de la joie, profonde et véritable est le fruit le plus visible de la Paix intérieure fruit de cette nuit de Noël.
Mardi, nous proposons toute la journée à la paroisse la Journée du Pardon. Vos prêtres, vos pauvres prêtres, épaulés à certains moments de prêtres de l’extérieur seront là pour vous donner le sacrement de la Miséricorde, le sacrement de la Joie retrouvée. Allons-nous en profiter ou passer à côté en se trouvant une quelconque excuse ? Noël c’est la joie qui vient dans le monde pour chasser toute tristesse. Et la Joie a un visage, celui de ce petit Enfant qui vient et que nous allons bénir ce dimanche.
Père Franck Zeuschner, sv.
Crédit photo : Luis Quintero (Pexels)