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Retire ta chaussette !

Bilan de santé spirituel : Quatrième partie

Si vous le voulez bien, continuons de parler de la prière.
La semaine dernière je vous invitais à examiner votre vie pour voir si Dieu avait un peu de place dans l’emploi du temps de nos journées. J’aimerais vous parler aujourd’hui d’une prière que j’aime beaucoup et qui est d’une puissance extraordinaire : LE CHAPELET.
On raconte l’histoire suivante, sans doute inventée, j’en conviens, mais si juste, si forte, qui se serait produite en l’Angleterre au moment de la révolution industrielle.
Un jour donc, on inaugure dans la banlieue de Londres une nouvelle usine avec une tour de cheminée d’une hauteur inégalée jusqu’ici. Tous les officiels ont été invités pour l’événement. Après s’être assuré qu’il ne reste plus personne sur le chantier. On fait s’effondrer l’échafaudage qui avait servi à construire la belle cheminée. Quelle émotion ! Comme elle est belle cette tour, comme elle est haute !

Et voici que quelques instants plus tard, au moment où le nuage de poussière se dissipe complètement, un cri de stupeur jaillit de la foule assemblée. Une silhouette ! Il reste quelqu’un en haut de la cheminée qui a été oublié. Quelle horreur ! Cet ouvrier était en train de finir un travail d’étanchéité à l’intérieur de la cheminée et il a été oublié. Comment donc le sauver ? A l’époque les hélicoptères n’existaient pas encore… et il faudrait des jours pour reconstruire l’échafaudage. La foule se lamente quand tout à coup une femme se met à crier : « John ! John ! Retire ta chaussette ! » Mais que se passe-t-il que raconte cette femme ? Qui est elle ? Une folle ? On l’identifie bien vite, non ce n’est pas une folle c’est la mère de l’ouvrier qui est resté en haut et qui se prénomme en effet John. La pauvre elle a perdu la tête sous le coup de l’émotion. Mais elle continue de plus belle et hurle : « Retire ta chaussette ! » On finit par lui apporter un porte voix pour qu’elle cesse de s’égosiller et soit audible de son fils. Celui-ci alors s’exécute et retire calmement sa chaussette. «  Maintenant tire doucement sur le bout du fil de laine qui dépasse. » Le jeune homme s’exécute et ne tarde pas, en poursuivant son travail de dé tricotage, à constituer une belle pelote de laine. John va ensuite faire descendre jusqu’en bas le fil de laine auquel on va attacher une fil un peu plus solide mais toujours léger, puis une cordelette et une corde qui permettra, après plusieurs heures, vous l’avez deviné de faire descendre le malheureux ouvrier et de lui sauver la vie.
Il en est de la prière du chapelet comme de ce fil de laine fragile. Cette prière peut nous sauver et obtenir de très grandes grâces. La sainte Vierge elle-même a encouragé sa récitation et sa méditation à Lourdes, à Fatima… Où en sommes-nous donc avec notre chapelet ? Avons-nous encore le nôtre ? Savons-nous où il se trouve ? Nous en servons-nous ?
Reprenons notre chapelet. C’est la prière des petits, des simples. C’est la prière de ceux qui attendent tout de Dieu. On a même appelé le Rosaire (donc la récitation des trois chapelets) le bréviaire du pauvre (en lien avec les 150 psaumes du psautier). Il ne s’agit pas de rabâcher, chaque « Ave  » est comme un « Je t’aime  » que nous envoyons à notre maman du ciel qui veut notre bonheur, notre salut. Chaque « Je vous salue » est comme une rose que nous lui jetons pour l’honorer et lui redire notre amour.

Père Franck Zeuschner, sv