« Je suis doux et humble de cœur… » Jésus nous invite non seulement à le regarder mais surtout à le suivre sur ce chemin d’humilité et de douceur. « Le bien ne fait pas de bruit » dit le proverbe. Toute la vie de Notre Seigneur est humble : sa naissance et même son annonce, sa jeunesse à Nazareth, même en accomplissant ses miracles, Jésus semble s’effacer, se retirer. Ainsi aussi dans sa passion, sa mort et même sa résurrection. Comme le dit la lettre aux Philippiens : « Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus : Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur… » (Ph 2 v6…)
Oui, regardez l’humilité de Dieu, choisissez la scène de l’évangile qui vous parle le plus, que vous préférez et vous verrez Jésus humble, qui ne cherche nullement à dominer quiconque.
Nous avons tant à apprendre… S’il est bien un péché que nous partageons tous, c’est bien l’orgueil. C’est d’ailleurs le péché de nos premiers parents. Le lamentable spectacle de notre monde nous en donne une triste illustration : orgueil dans la société, dans la vie des affaires, la vie politique, au travail, en famille et même dans l’Eglise…
Jésus ne nous invite pas à nous lamenter, mais plutôt à nous faire petits. A ne plus chercher à écraser les autres de notre savoir, de notre compétence ou de quelque autre manière. Et le fruit de tout cela que Jésus nous promet, c’est la Paix : que nous recherchons tant, sans relâche. Alors que nous nous apprêtons à fêter mardi le grand saint Benoît, fondateur des moines d’occident et patron de l’Europe, regardons les moines et les moniales. Certes, ils ont sans doute, comme vous et moi, leurs défauts, mais ils ont trouvé la Paix en suivant Jésus sur ce chemin d’humilité, de simplicité, de douceur, de joie. C’est ce chemin que je souhaite pour chacun d’entre nous. Ce temps de coupure estivale peut nous y aider si du moins nous pressentons l’importance et l’urgence de cette conversion pour notre cœur.
Père Franck Zeuschner, sv.
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