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Quels sont nos vrais besoins ?

Aujourd’hui tout se vend et tout s’achète. Les publicités de toutes sortes tentent de nous convaincre que le superflu, voire l’inutile, est devenu pour nous l’indispensable. Tout nous semble à portée de main, à portée de clic. On peut télécharger un livre, un film, une musique, pas encore son vin préféré ni un menu gastronomique, dommage… cela viendra sans doute. Nous voulons tout acquérir gratuitement mais ne rien donner. Notre monde est tout sauf un monde de gratuité, il n’en a que les apparences.
Devant tant d’offres, une offre illimitée pour satisfaire notre désir, il n’est peut-être pas inutile de s’interroger sur nos vrais besoins. Oui, de quoi avons-nous vraiment besoin ? Qu’est-ce qui va combler notre cœur, vraiment rassasier nos désirs qui semblent insatiables ?

La liturgie de la Parole de ce dimanche peut peut-être nous apporter une réponse.
Nous sommes déconcertés par l’appel du prophète Isaïe : « Vous tous qui avez soif, venez voici de l’eau. Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer. » Ces paroles restent mystérieuses à bien des égards, mais ne s’éclairent-elles pas grâce à l’évangile de ce jour ? Celui-ci relate en une sobre description le miracle incroyable de Jésus qui nourrit une immense foule prête à défaillir. Oui, le pain, l’eau ce sont les besoins vitaux de l’homme sur cette terre. Le Seigneur va à l’essentiel, ce qui l’intéresse, ce qui le préoccupe, c’est notre vie !
Nous pouvons parfois nous sentir perdus dans notre monde si dur et si compliqué. Commençons par réaliser que Jésus a posé sur chacun et chacune de nous son regard plein d’amour : « Je suis là… je te connais depuis toujours et je t’aime ! Je veille sur toi à tout instant. Ne t’inquiète pas. Je me soucie davantage de ton bonheur que toi-même ! » Le Christ ne se contente pas de ces belles déclarations qui pourtant à elles seules sont déjà si réconfortantes : Il agit ! En effet en lui la compassion pour notre misère et l’action où il vole à notre secours ne font qu’un.
Alors remettons-nous à lui. En cette période estivale, répondons à son invitation, car c’est de lui dont nous avons surtout besoin, lui seul peut combler notre cœur, mais le croyons-nous vraiment ?

Père Franck Zeuschner, sv.