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Quel Christ voulons-nous suivre ?

La page de l’évangile selon saint Marc que la liturgie nous offre en ce dimanche est déconcertante ! Acceptons de le reconnaître, c’est important. Le pire serait de nous habituer de ne plus être étonnés, voire ébranlés, par les paroles de Jésus. La Parole de Dieu n’est pas lénifiante, elle n’a pas vocation à nous endormir, mais bien plutôt à nous stimuler, à nous éveiller comme le dit le prophète Isaïe (50 v 4) : « La Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j’écoute comme celui qui se laisse instruire. »

La première partie de notre évangile (8 v 27-30) nous convient parfaitement. Comme elle devait être belle cette scène ! Jésus réunit les douze à l’écart, en un endroit paradisiaque : Césarée de Philippe, les sources du Jourdain… Là, notre cher saint Pierre émet une magnifique profession de foi. Comme nous sommes fiers de sa réponse. Bravo ! Et puis, très rapidement après cette profession de foi, où Jésus accepte de reconnaître qu’il est bien le Messie attendu, va se dérouler une autre étape et c’est là (v 31-35) que Pierre perd complètement pied et nous aussi peut-être…

Oui Jésus a accepté de lever le voile sur un secret (le secret messianique) qu’il tenait à bien garder. Rappelez-vous les démons proclamer Jésus comme Messie et Jésus qui les a toujours fait taire. Maintenant que son identité profonde est révélée, il va montrer son vrai visage, dresser le véritable portrait du Messie. Non pas un messie glorieux, éblouissant de force et rayonnant de lumière, mais bien plutôt un messie souffrant, rejeté, qui va être mis à mort et qui ressuscitera. Pierre refuse catégoriquement cette vision des choses qui est pourtant celle de Dieu.

Notez bien l’expression de notre évangile que reprendra Jésus quand il s’adressera aux disciples d’Emmaüs : il fallait… La Passion de Jésus n’est pas la suite d’un accident ou d’un malentendu. Il fallait que Jésus aille jusque-là, jusqu’au bout de l’amour. Jésus n’est pas un Messie qui aurait raté sa mission, bien au contraire ! La plus grande puissance au monde, est celle de l’amour. Et il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Pierre, à ce moment, ne l’accepte pas.

Et nous ? L’acceptons-nous davantage ? Il ne s’agit pas de comprendre, d’adhérer uniquement intellectuellement à ce qui restera toujours un mystère, il s’agit d’accepter de suivre Celui que nous aimons, Celui qui nous a d’ailleurs aimés le premier, de suivre où qu’il aille.

Père Franck Zeuschner, sv

Crédit photo : Jean-Michel Penot pour le diocèse de Paris