Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »
C’est incroyable ! Les mêmes qui lui intimaient il y a peu l’ordre de se taire, l’encouragent dans sa démarche. Le Seigneur n’est pas sourd. Il entend le cri de nos prières. Et il est attentif à nos supplications et à toutes nos misères.
L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Quelle réaction ! Quelle confiance éperdue ! Comment peut-on courir quand on est aveugle ? Rien n’est impossible à celui qui croit, à celui qui aime. Il n’a plus rien à perdre.
Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
S’il vous plait, ne passez pas trop vite, mettez-vous quelques instants à la place de Bartimée, laissez vous regarder droit dans les yeux, vous qui n’êtes pas aveugle, laissez ces paroles atteindre vos oreilles et surtout le fond de votre cœur : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Quelle question ! Qu’allons-nous répondre ? Que voulez-vous demander au Christ pour la suite de votre vie ?
L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.
Bartimée demande l’impossible ! Il le demande avec confiance, et il l’obtient ! Sa vie va changer. Mais remarquez, qu’à partir de ce moment il se met à la suite de Jésus. Il est en fait plus attaché à Jésus qu’à sa propre vue. Nous aussi devons nous mettre à la suite de Jésus, le suivre, nous attacher à lui.
Prenons le temps de relire cette belle page d’évangile, de regarder, d’admirer la foi de Bartimée. Que nos cœurs s’emplissent de la même joie dont notre cher Bartimée a alors été submergé.
Père Franck Zeuschner, sv
Crédit photo : Yannick Boschat pour le diocèse de Paris