Acceptons de reconnaître que nous ressemblons nous aussi par l’un ou l’autre côté, à ces premiers chrétiens. Même entre catholiques nous sommes divisés… Le diable est fort ! C’est d’ailleurs l’étymologie de son nom (diabolos : celui qui divise, qui désunit, qui détruit). Nous ne sommes pas avant tout paroissiens de la (Magnifique ! il est vrai) paroisse parisienne de Notre Dame du Bon Conseil, nous ne sommes pas avant tout diocésains de l’archevêché de Paris, ni même de l’Église catholique de France, nous sommes enfants de Dieu depuis notre baptême. Oui, depuis ce jour, le Christ vit en moi ! L’unité et l’unité des chrétiens nous le savons ne se fera pas dans un consensus, où chacun est amené à faire des concessions, pour voir ce qu’il reste quand on a presque tout retiré. L’unité se fait en se rapprochant du Christ. Tout le monde est d’accord sur le principe, mais cela ne suffit pas. Il nous est demandé de nous « convertir », non pas une fois pour toutes, mais en permanence, d’accepter de ne pas déserter le champ de bataille du combat spirituel et de choisir au moins un point où engager nos forces. Si nous voulons que la grande lumière que le Seigneur est venu apporter sur l’humanité en cette nuit de Noël si récente, parvienne jusqu’à nous, pénètre jusque dans nos cœurs, il nous faut reconnaître que Lui seul est notre lumière et notre salut. Lui qui est le rempart de nos vies.
Père Franck Zeuschner, sv