Privé
Accueil > Vie de la paroisse > Éditorial > Père, j’ai péché

Adresse postale :
Paroisse NDBC, 140 rue
de Clignancourt
75018 PARIS

Téléphone :
01 46 06 35 41

Courriel :
contact@notredame
dubonconseil.fr

- La paroisse
- Les horaires
- La communauté
- Histoire
- Contactez-nous

Père, j’ai péché

Quel récit incroyable que cette parabole du fils prodigue, qu’on devrait d’ailleurs plutôt appeler la parabole du père miséricordieux, tant c’est bien ce dernier personnage qui est le personnage central de l’histoire.

En nous rapportant cette histoire, Jésus nous dévoile vraiment le Cœur du Père, le Cœur de Dieu. En tant que prêtre, je puis vous assurer, qu’il m’est très difficile de raconter cette histoire à un public sans être submergé par l’émotion. « C’est l’âge, pourriez-vous me dire, quand on vieillit on pleure davantage ! » C’est sans doute vrai. Devant tout ce que le Seigneur fait pour nous, devant son amour extrême qu’il déploie pour nous, les larmes sont peut-être la seule réponse dans un premier temps.

Cette année, le célèbre tableau de Rembrandt est représenté dans la cour de notre paroisse pour nous inviter, tous et toutes, à la conversion, à un retour plein de confiance au Père, comme l’a expérimenté le fils prodigue. Certes, il lui en a fallu du temps pour réaliser cela. A n’en pas douter, avant même de s’adresser à son père pour lui demander « la part de fortune qui me revient » il l’avait déjà quitté depuis longtemps dans son cœur. Son père… et son frère aussi. Pendant ses longs mois d’éloignement, de vie facile, il ne se soucie que de lui-même. Et si l’argent n’était pas venu à manquer, si la famine de surcroît n’était pas advenue là où il se trouvait, il aurait s’en doute poursuivi sa vie de débauche et serait resté dans son aveuglement. Mais voici que dans son dénuement il va ressentir le vide de sa vie. Beaucoup de saints et de saintes ont fait la même constatation : un François d’Assise, un Augustin, un bon larron, une Marie Madeleine et bien d’autres encore… Dans ces moments où nous sommes perdus, à l’occasion d’une grosse épreuve dans notre vie, le Seigneur ne nous abandonne pas. Il nous montre avec tendresse que nous restons toujours son enfant bien-aimé.

Peut-être ne sommes-nous pas si éloigné du Père que ne l’était le fils prodigue…Nous n’avons peut-être pas dilapidé notre bien « avec des prostituées » dans une vie de débauche. Mais le fils ainé, sans avoir commis tout cela est aussi, finalement, encore plus éloigné de son père. En parlant de son frère il dit « ton fils » et remarquez qu’il ne dit pas « père » tandis que le prodigue, lui, vient tout juste de redécouvrir cette paternité.

A notre tour, jetons-nous dans les bras du Père qui nous attend pour nous inonder de son amour miséricordieux.

Père Franck Zeuschner, sv

Crédit photo : Rembrandt, domaine public via Wikimedia Commons