Permettez-moi dans un premier temps de ne pas entrer tout de suite dans le vif du sujet. Quelle est ma façon de me préparer à la messe. Est-ce que j’y pense pendant la semaine ?
Est-ce que je m’intéresse aux lectures qui vont être proclamées en les lisant à l’avance sur mon missel (le mot hélas devient rare et de plus en plus inusité) mon Magnificat, Prions en Eglise ou autre ?
Est-ce que j’arrive à l’avance à la messe ou en retard. En écrivant cela je connais le véritable marathon, parfois stressant, que les pères et mères de famille vivent pour arriver à l’heure à la messe. Le Seigneur sait bien que vous faites ce que vous pouvez.
Quelqu’un disait, un peu mauvaise langue j’en conviens, que la messe du dimanche ressemblait parfois à l’administration française et que ceux qui arrivaient en retard croisaient dans l’escalier ceux qui partaient en avance… Il n’y a pas d’escalier à Notre Dame du Bon Conseil (pas encore !) mais cette taquinerie peut hélas se vérifier un peu dans certaines paroisses…
Ai-je conscience qu’il s’agit d’un véritable rendez-vous d’amour avec Dieu ? La rencontre incroyable, suscitée non pas par moi, mais par Lui, entre une pauvre créature faible et malade et son Dieu qui veut l’élever jusqu’à Lui ?
Nous venons nous remplir de Dieu, telle une citerne, un réservoir, pour vivre toujours plus de Lui au cours de cette nouvelle semaine qui commence, pour pouvoir le porter, le communiquer, le donner à ceux et celles que nous rencontrerons. « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » dit Jésus à ses apôtres la veille de sa passion. Nous avons besoin que Jésus soit avec nous, nous avons besoin d’être en lui, de demeurer en Lui. La communion eucharistique, c’est cela, quelle joie ! Quelle douce consolation !
Connaissez-vous l’histoire touchante des martyrs d’Abithène ? En l’an 304, l’empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder les Ecritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l’Eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées. A Abitène, une petite ville situé dans l’actuelle Tunisie, 49 chrétiens furent surpris un dimanche alors que, réunis, ils célébraient l’Eucharistie, bravant ainsi les interdictions impériales. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage pour être interrogés. A la question du Proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé l’ordre sévère de l’empereur, est significative, l’un d’eux répondit : "Sine dominico non possumus" : (Sans le dimanche , nous ne pouvons pas vivre !) Après d’atroces tortures, ces 49 martyrs furent mis à mort. Ils confirmèrent ainsi leur foi, à travers l’effusion de leur sang. Ils moururent, mais ils vainquirent : dans la gloire du Christ ressuscité.
Alors, pour nous la messe chaque dimanche ? Est elle obligatoire ? Importante ? ou simplement vitale ?
Père Franck Zeuschner, sv