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Notre frère jumeau…

Ce deuxième dimanche de Pâques porte de nombreux noms ! C’est d’abord le dimanche qui termine l’octave de Pâques, comme la clef de voûte de ces huit jours qui n’en font qu’un : « Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie, Alléluia ! » On l’appelle aussi le dimanche « in albis » car les nouveaux baptisés de Pâques, les anciens catéchumènes devenus néophytes, revêtent de nouveau leur vêtement blanc, symbole que par le baptême ils ont revêtus le Christ. On appelait aussi ce dimanche « le dimanche de Quasimodo » des premiers noms de l’introït grégorien de ce jour : « Quasimodi geniti infantes… » ce qui signifie : « Comme des enfants nouveaux-nés… » en référence bien sûr aux nouveaux baptisés de Pâques et aussi à tous les chrétiens qui ont renouvelé leurs promesses baptismales. Le 30 avril 2000, date où le saint Pape Jean-Paul II a érigé cette nouvelle fête, le deuxième dimanche est la Fête de la Miséricorde Divine.

Chaque année, nous réentendons l’apparition de Jésus à ses apôtres, le soir de Pâques tout d’abord et huit jours plus tard, deux dimanches. Lors de la première apparition, l’apôtre Thomas appelé aussi Didyme, c’est-à-dire jumeau, n’est pas là. Les douze étaient dix… Où était-il donc ? Les exégètes n’ont pas fini de s’interroger à ce sujet. Peut-être avait-il fui, désemparé par tout ce qui s’était passé. Peut-être voulait-il, un peu comme Judas, en finir avec la vie et se livrer pour subir le même sort que son Maître ? N’est ce pas lui en effet qui avait eu ces paroles pour le moins troublantes au moment de la mort de Lazare : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui !  » Jean 11 v16. En tout cas il n’est pas là, et quand il se décide finalement à rentrer au Cénacle pour rejoindre les apôtres, il les trouve remplis de joie et n’y comprends rien. Il refuse de croire leur décuple témoignage : «  Nous avons vu le Seigneur ! » et pousse même l’incrédulité jusqu’à l’arrogance : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Les choses ne peuvent être plus claires : «  Je ne crois pas à vos histoires, j’ai vu Jésus mort sur la croix, et on ne revient pas de chez les morts !  » Quelle semaine a dû donc vivre au plus intime de son âme notre brave Thomas ! Son arrogance s’est peut-être même un peu érodée quelque peu au fil des jours. « Et si ils avaient raison, et si c’était vrai… » Nous connaissons la suite et la manière dont Jésus s’y est pris pour aider l’incroyant à croire et à faire la plus belle profession de foi jamais émise. « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus est peiné sans doute du manque de foi, c’est à dire de confiance de ses plus proches amis. Et nous en ce temps pascal, la présence intime de Jésus ressuscité continue-t-elle de nous réjouir et de nous faire vivre ?

Père Franck Zeuschner, sv