Ce dimanche, nous célébrons l’Epiphanie du Seigneur, c’est-à-dire sa manifestation. Dieu se montre c’est-à-dire il montre son amour pour nous. L’Eglise a coutume en ce jour d’associer trois événements en un seul : la visite des mages à l’Enfant-Jésus bien évidemment, mais aussi le baptême du Seigneur et le miracle des noces de Cana. C’est bien pour s’unir à nous en vérité, pour nous proposer cette Alliance incroyable qu’Il est venu, qu’Il est descendu parmi nous. L’antienne du cantique évangélique des laudes (office du matin) de cette fête résume bien ce beau mystère : « Aujourd’hui, l’Église est unie à son Époux : le Christ, au Jourdain, la purifie de ses fautes, les mages apportent leurs présents aux noces royales, l’eau est changée en vin, pour la joie des convives, alléluia. »
Mais n’allons pas trop vite et regardons encore en ce jour la crèche (même si pour l’épisode des mages, Joseph avait dû trouver une maison un peu plus confortable à Bethléem) Regardons ces grands qui se font tout-petits pour adorer cet Enfant. Leurs cœurs sont dans la paix. Ils ont enfin trouvé celui qu’ils cherchaient depuis si longtemps. Ils ressemblent ainsi à l’épouse du Cantique des cantiques. « J’ai trouvé celui que mon cœur aime, je l’ai saisis, je ne le lâcherai pas ! » N’est-ce pas tout ce qu’il faut se souhaiter pour cette nouvelle année ? Trouver Celui qu’on cherche et ne plus jamais le quitter ?
Cette paix et cette joie qui nous passionne, qui nous taraude ne se trouvent pas ailleurs. Alors que je réalise, ému, que je célèbre mes neuf ans avec vous, je vous souhaite du fond du cœur, rejoints par tous les religieux de la communauté :
Une belle et sainte Année 2024 !
Père Franck Zeuschner, sv.
Crédfit photo : Boris Ulzibat (Pexels)