À l’époque, cette nouvelle qui devait changer la face du monde, est restée inconnue du plus grand nombre. Mais aujourd’hui, qu’en est-il ? C’est pourtant à nous tous que s’adresse cette Bonne Nouvelle ! À nous chrétiens, qui ne sommes pas meilleurs que
les autres, mais qui essayons vaille que vaille de suivre le Christ tout au long de notre vie. À nous encore, qui nous sentons peu concernés par cette information. Ne nous estimant guère en état de détresse, de quoi aurions-nous donc besoin d’être sauvés ? Et puis, jusqu’ici, tout va bien…
Elle s’adresse aussi et peut-être même surtout à tous ceux qui n’en peuvent plus. À tous ceux et celles qui se sentent perdus. Je pense tout particulièrement à ceux d’entre nous qui ont perdu quelqu’un ou quelque chose d’eux mêmes dans cette terrible nuit du 13 novembre.
Cette nuit de Noël est pour tous ceux qui pensent que tout est perdu. C’est là, mystérieusement mais réellement, que Jésus nous rejoint. Non pas pour être spectateur de notre souffrance et de notre chagrin mais pour nous prendre dans ses bras et nous consoler. Une jeune femme du quartier me confiait qu’elle n’en pouvait
plus. Découragée par des recherches d’emplois nombreuses n’aboutissant pas, elle venait rechercher le réconfort de l’Église. Dieu ne se détourne pas de notre peine. Le psaume 147 va d’ailleurs jusqu’à affirmer que « le Seigneur guérit les cœurs brisés et soigne les blessures. » (Ps. 147, v 3).
Le Christ ne vient pas seulement quand tout va bien. Ce mystère de Noël, c’est Dieu qui quitte le ciel pour marcher sur la terre, avec nous. Parce que quand on aime quelqu’un, on ne peut se résoudre à le voir loin ou triste. Jésus vient. Ce n’est pas un simple anniversaire d’un fait passé. Il vient pour nous consoler, nous soulager, aujourd’hui. De tout mon cœur avec les Religieux de saint Vincent de Paul de Notre-Dame du Bon Conseil, j’aimerai rejoindre chaque habitant de la paroisse, chacun, chacune d’entre vous, sans exception, pour vous souhaiter un très joyeux Noël !
Père Franck Zeuschner, sv