Pour Simon et André, Jacques et Jean c’est la même chose. Le Seigneur les invite à se mettre dorénavant à sa suite, et leur réponse est sans demi mesure : « Aussitôt, laissant leur filets, ils le suivirent. » J’ai toujours été impressionné par cette obéissance des apôtres, cette force pour s’arracher à leur vie passée, à leurs filets, leurs barques, leur père et leurs ouvriers. Quel enthousiasme pour la personne du Christ, ils ne suivent pas un inconnu mais quelqu’un qu’ils ont déjà eu le loisir d’entendre et qui a touché leurs cœurs.
Mais cette lecture ne nous est pas donnée pour que nous soyons simplement admiratifs de la confiance des apôtres pour Jésus. Cet exemple ne nous est pas donné pour être admiré seulement mais surtout pour être imité, car c’est à nous que s’adresse cette Parole aujourd’hui !
La liturgie distingue deux temps, deux moments : le discernement et la mise en route.
Car pour se mettre en route il faut savoir où l’on va. Vous pourriez m’objecter « Et bien non justement, les apôtres en suivant Jésus ne savent pas où ils vont se rendre. » C’est juste, mais leur chemin, la destination de leur vie c’est quelqu’un, le Christ, et cela, ils le pressentent très clairement. « Seigneur, enseigne-moi tes chemins, fais-moi connaître ta route. » chantons-nous avec le psaume de ce dimanche. Il nous faut en effet demander au Seigneur qu’Il nous éclaire continuellement. Qu’Il nous montre, et que nous acceptions de voir les chemins que nous avons pu emprunter et qui ne sont pas les siens, qui ne conduisent nulle part, qui ne sont que des voies sans issue.
Forts de cet éclairage, nous demandons la force, le courage de suivre le Christ partout où il va, partout où il veut nous entraîner. Car son chemin est droit et bon.
A quelques semaines du Carême, ayons le courage de prendre quelques instants pour faire le point. C’est ce que le Frère Rémi et moi-même faisons du fond de notre retraite. Arrêtons-nous quelques instants, pour mieux repartir.
Père Franck Zeuschner, sv